La guerre … Il paraît qu’elle ne change jamais. En tout cas c’est Ron Perlman qui le dit donc je veux bien y croire. Je vais être clair d’emblée : je ne suis pas un de ces historiens fantasmeurs de passés glorieux militaires et autres onaniste sur des supposées batailles héroïques. J’aime mes pantoufles, mon pyjama avachi et si je dois m'entraîner pour un truc ce sera pour faire une sauce aux calamars à l’ail correcte. Mais néanmoins j’ai toujours été un grand lecteur de fantasy et, même au-delà de ça, il faut admettre que la fiction fait la part belle à l’héroïsme et à la gloire des affrontements. Listez vos films préférés et y’a de grandes chances qu’ils comportent des affrontements et autres batailles. Et pareil pour les trois quarts des légendes et mythes où ça se fout allègrement sur la gueule. Entre le Ragnarok, la Guerre de Troie, la chanson de Roland, Seth qui se tape contre Apophis chaque nuit, le choix est vaste … Offrons nous donc le refuge de la fiction sur ce coup-là et partons dans quelques mélodies évoquant les glorieuses batailles et autres bottages de cul épiques. Mais faites l’amour et pas la guerre quand même. Je précise
Bon je vais le dire tout de suite, parce qu’il faut être franc et savoir confronter les sujets qui fâchent : oui, il y a une partie de leur carrière où Nokturnal Mortum a joué du NSBM, National Socialist Black Metal, pour ceux qui ne savent pas. Oui c’est chaud de se dire qu’ils ont fait des textes et morceaux sur le fait de chasser le moustique avec le bras droit en compagnie d’autres copains au crâne rasé. Et au nom de ça vous avez tout à fait le droit de ne pas vouloir écouter leur musique si ça vous met mal à l’aise. Quand bien même les albums suivants ont totalement arrêté ce style de sujet et cette couleur politique. D’ailleurs pour être tout à fait franc, c’est parfois chaud de juger de la couleur politique de pas mal de groupes qui en apparence ne font que parler d’Odin, de mythologie nordique et autre beauté des fjords de leurs pays mais ça … Valkyrie donc ! Au premier abord c’est pas un morceau extraordinaire. Notamment parce qu’il est un peu plombé par son intro de 3 minutes qui ressemble à du black metal assez ordinaire au final, à base de gros son saturé et de chant hargneux pas franchement différent de d’habitude. Jusqu’au moment où ça n’est plus le cas. Pour une raison que j’ignore, même si j’ai lu qu'apparemment ils revendiquent fortement l’influence de Pink Floyd sur leur façon de composer, ça devient un truc ultra atmosphérique et mélodieux, gonflé à l’epicness et à la classe. Sans déconner une fois passé trois minutes tout est du caviar auditif qui ne cesse de prendre de la qualité. Et c’est ultra évocateur surtout. L’impression de voir une charge triomphante, une bataille juste où ça défonce du démon héroïquement à tour de bras ou une quelconque percée victorieuse.
J’ai déjà évoqué les gars de Dimmu Borgir il y a bien longtemps. Et je vais pas me répéter encore une fois. Commercial, vendu, pas authentique, blablabla on connaît la chanson. Ce serait passablement chiant que j’ai à revenir encore dessus. Et pour changer d’avant, cette fois on est sur une version instrumentale. Coupée un peu dégueulassement par un type qui a dû faire ça via Windows Movie Maker ou un truc du style, parce que c’est fait avec si peu de soin que même moi j’aurais fait pareil, c’est dire ! Mais honnêtement on s’en tape. Un morceau tiré de l’album Death Cult Armaggedon, qui est pour moi le dernier “vrai bon album” de Dimmu Borgir (In Sorte Diaboli sorti après est très sympa mais il sent le repos sur les acquis) notamment avec tout l’orchestre symphonique en appui derrière. Certains vous dirons que le black sympho c’est de la merde, ignorez-les. Je trouve ce morceau, débarrassé des grognements de gobelin qui soigne sa cuite de Shagrath, assez … monumental en fait. Il tombe avec lourdeur, notamment dès que l’orchestre s’emballe. On a l’impression d’entendre les lances être levées vers le ciel, l’exaltation d’une putain de croisade et la victoire la plus pure. Non vraiment j’aime ce morceau et j’aime Dimmu Borgir.
Celle-là je la dois à l’amigo Klone. Il se trouve que depuis quelques temps on se fait des soirées stream. En général il me stream un truc et je me bois un thé ou un truc frais (selon la température) et on discute. Parfois même je sers de copilote et suggère des trucs. M’est même arrivé de prendre la main via Parsec. Et c’est dans une de ces fameuses soirées que je l’ai matté joué à Doom Eternal. Ce fut bourrin, sauvage, il y avait de la tripe partout et j’ai eu le tournis à fort de le voir énucléer des cacodémons. Et la musique nom de dieu. Du bon gros metal ultra vénère, parsemé de distorsions et autres ajouts électroniques qui donnait au tout une énorme énergie et un côté cacophonique absolument parfait pour défourailler de partout. Mais aussi efficace que c’était, c’était … un petit peu classique à sa façon. Sans vouloir manquer de respect ou autre hein, c’était plus ou moins du gros metal industriel qui tâche, en modernisé avec l’avancement des technologies et sonorités, notamment une touche presque dubstep en un sens. Et puis il m’a envoyé cette version-là. Réorchestrée en Medieval Hardcore Black Death s’il vous plaît. Et c’était juste parfait comme il fallait. Le côté plus médiéval rendait la bataille nettement plus orientée arcs, flèches et épées que fusils à pompes et explosions, tout en gardant le côté violent et énervé de la chose et l’ajout de chœur qui renforce le côté guerre sainte contre les légions de l’enfer. En bref ça tue.