lundi 23 avril 2018

Mythes et légendes #1

Comme souvent dans les communautés de gens, des légendes et faits historiques se développent. Il parait que c’est un truc inhérent à toutes les communautés, de se créer un référentiel commun partagé uniquement entre eux de façon à se différencier. En tout cas si je me souviens de mes cours de sociologie c’est un machin du genre. Et depuis le temps qu’on joue Até et moi ensemble on commence à avoir quelques histoires, mythes et running gag. Comme on est pas des vaches on a décidé de partager un peu tout ça. Donc voici quelques éléments qui reviennent souvent quand on joue dans notre groupe. Racontés par moi ou Atégix, l’auteur est marqué au début

Je ventile, par Gerru

Actuellement encore quand j’écris ces lignes, qui sait quand on le publiera cet article, je maîtrise deux groupes de Deadlands différents. Le premier était prévu depuis le départ, le second était à la base notre groupe de Shadowrun qui a dû muter. Et du fait de cette mutation, le line-up a changé plusieurs fois, d’abord juste Até et notre MJ de Shadowrun que nous baptiserons Mister W pour une partie d’initiation, puis s’est joint Louis (oui, y’a des gens sur notre blog qui acceptent qu’on appelle par leur vrai nom, aussi dingue que ça puisse paraître). Ce groupe n’a vécu qu’un scénario tous ensemble, assez épique il faut le dire même si on y a vu émergé le sérieux problème qui allait émerger ensuite avec Mister W. Lequel a dû s’arrêter de jouer avec nous puisqu’il avait un travail de nuit. Pour garder un effectif de trois j’ai réussi à recapter notre précédent camarade de Shadowrun : Dwarframe. Lequel s’est fait une joie de venir nous rejoindre. Un peu de trop d’ailleurs, sur la première séance où son pistolero irlandais ambidextre a fait ses armes, les autres m’ont fait part d’une certaine frustration sur la place qu’il prenait. J’étais moi même aussi un peu agacé, j’ai donc décidé d’appliquer une punition. Étant donné qu’il avait agi seul et sans écouter personne il était seul face à une armée de morts-vivants et leur capitaine fantôme. Ni une ni deux il prend la fuite et je lui explique que le capitaine le course sur son cheval, fantomatique aussi. Et en un jet voilà qu’il perd son bras gauche d’un coup de sabre pas si fantôme que ça. Autant dire que son ambidextrie en a prit un coup … Cela dit j’ai été sympa, il aurait dû tomber dans les pommes du fait de la perte de sang et être bouffé par la masse de morts-vivants qui arrivait, je l’ai laissé s’enfuir. Du coup il rapplique en ville, où il alerte les autres après s’être fait mettre un beau point de suture et ils essayent d’organiser autant que faire se peut une défense. La meute arrive et c’est là qu’est né un gag qui revient encore maintenant.

Si vous avez déjà vu un western vous avez forcément vu un moment où le héros “ventile”, ce qui est une traduction du terme “fan” qui peut se traduire comme éventer/attiser en anglais. En gros c’est quand le tireur utilise la paume de la main qui ne tient pas le revolver pour ramener le percuteur en arrière tout en gardant la gâchette enfoncée. Si vous ne voyez pas ce que ça fait, voici une petite vidéo explicative. Je vous avoue que j’ai dû regarder un paquet d’amateurs de flingues un peu flippant sur youtube pour en trouver une courte et claire. Les américains et leur passion des pétoires ...

C'est ça ventiler


Deadlands étant un jeu de rôle western, forcément qu’on peut faire ça aussi. A condition d’avoir les deux mains qu’il faut pour ça. J’imagine que vous voyez où ça cloche ? Hélas, Até et Louis sur le coup n’y ont pas pensé, ce qui fait que face à la masse de cadavres affamés ils ont incité notre ami Dwarframe à ventilé. Assis en face de lui, je l’ai regardé dans les yeux avant de faire un geste qui reste encore maintenant dans nos annales. C’est compliqué à expliquer à l’écrit, du coup je vais vous décrire ça minutieusement. Faites ce que je vous dis : levez votre bras gauche, repliez le jusqu’à ce que votre main touche votre épaule, et ensuite montez et descendez le coude très vite. Si vous ne voyez pas, c’est de votre faute, mais c’est censé imiter un manchot qui essaye de ventiler en dépit de son moignon. J’ai eu droit à un sublime “je t’emmerde” de sa part. Les deux autres ont mit un moment à percuter et n’ont saisi qu’après que je l’ai refais une deuxième fois. Ils ont rit comme des bossus et m’ont traité d’individu horrible, ce qui est vrai. C’est un running gag qui est revenu plusieurs fois ensuite, vu que le perso de Dwarframe s’est baladé un certain moment sans son bras (avant qu’une histoire avec un savant chinois ne lui en greffe un autre). Résultat à chaque fusillade qui éclate, il y a toujours un moment où quelqu’un lui dit de ventiler, accompagné de ce fameux geste. Je sens qu’on va être triste quand on passera à un jeu où il n’y a pas de revolver en fait.

Le frigo, par Ategix

Il ne sera intervenu que pour une seule session, et encore je parle d’un passage éclair, mais il aura indéniablement marqué la vie d’Ategix. On vous avait bien dit qu’on allait reparler de Shadowrun un jour !

Alors il faut replacer le contexte. On venait de finir une mission d’infiltration pour aller chercher un conteneur contenant je ne sais quoi au nom d’une mégacorpo assez influente. Une mission qui fut rondement menée d’ailleurs, sauf à la fin où l’on s’est rendu compte à l’ouverture du conteneur qu’il était vide, et que nous nous sommes fait doubler par manifestement plus fort que nous. Il n’empêche que nous avons tout de même obtenu notre dû pour notre devoir accompli.

Tout allait (presque) bien jusqu’à ce que le MJ nous demande de faire un jet concernant notre localisation. Et force était de constater que seule Ink se situait en zone sûre, car tout le reste du crew était à portée d’un énorme tsunami qui approchait.

La menace


Je vais passer en revue la situation des différents persos, du plus au moins classe :

On va commencer par le hacker du groupe, Blue, qui avait fait un technomancien pur souche. C’est-à-dire que dans le monde physique, c’était rien. Mais dans la matrice, c’était lui le patron. Voyant que c’était la merde et qu’il n’avait pas vraiment de moyen de transport personnel, il s’est mis à faire un piratage de masse sur toutes les bagnoles qu’il a en visuel, ce qui faisait que toutes les bagnoles s'écartent devant lui. Avant de se rendre compte qu’il y avait un drone publicitaire en l’air, et suffisamment imposant pour rester stable. Du coup, il l’a piraté, le drone est venu à sa rescousse, et le hacker en a profité pour emmener son bien aimé avec lui.
Il en résultait donc d’un gars qui emmenait son chéri faire un tour sur un drone hacké pendant que toutes les bagnoles lui faisait une haie d’honneur.

Ensuite, il y avait Dwarframe, le nain du groupe (et accessoirement le plus bourrin). Qui lui ne pouvait pas hacker tout ce qu’il voyait, mais qui avait néanmoins un véhicule pour se tirer. En effet, il avait sa moto, et il s’est servi de la haie d’honneur faite par le hacker pour se barrer le plus vite possible, et limiter au mieux les dégâts.

Ink, comme dit au-dessus n’avait pas vraiment à s’inquiéter de son sort car elle était hors de portée du tsunami.

Puis vient le moment où Ategix devait agir pour se barrer. Et pour le coup, c’était tout une autre affaire. Il n’y avait aucun véhicule à prendre (ce qui se comprend, Ate était une sous-merde en conduite) et il fallait vite se barrer avant que le tsunami ne le rattrape. La situation était d’autant plus critique quand on sait que notre elfe à calvitie était allergique à l’eau de mer. En gros, s’il est en mer, il a un malus de dés. Étant donné sa réserve de dés vraiment anecdotique pour nager, se faire prendre par le tsunami signifierait son arrêt de mort.

Ni une, ni deux, notre ambassadeur du mauvais goût est sorti de chez lui et a détalé comme il pouvait pour parcourir le plus de distance possible. Manque de bol, le jet d’athlétisme était pas ouf, et à mesure qu’il sprintait, il devait sacrifier des points d’étourdissement, et le KO allait arriver bien plus vite que la zone sûre. Le temps passait et le spectre des solutions allait progressivement être réduit au néant. Pendant que tous ses potes ont déjà trouvé leur moyen pour se sortir de ce merdier, Ategix en est toujours au point mort, et le tsunami ne l’attendra pas.

Du moins, jusqu’à ce que pense à quelque chose qui m’avait bien fait triper à l’époque, et au vu de la situation je l’ai balancé cash à la bande :
“Putain, je vais finir comme dans Indiana Jones. Je vais trouver un frigo dans un endroit complètement random et je vais me terrer à l’intérieur et prier pour m’en sortir”. Déjà là, le reste de la bande me regardait déjà d’un air bien fendard, et puis le MJ a dit : “à droite, y’a un frigo dans un resto de sushis”...
La solution

Il y a eu un gros moment d’hésitation de ma part, alors que pendant ce temps-là le reste de la clique était sur le point de se fendre la gueule.
Puis j’ai pris les choses en main. Les choses se sont passées dans cette ordre :
  1. Je suis allé dans le resto (merci captain)
  2. J’ai viré tous les machins qui servaient à rien dans le frigo
  3. J’ai sorti le frigo pour le placer au milieu de la rue (c’est toujours moins de risques d’être enseveli que si j’étais sous un immeuble)
  4. J’ai attendu de voir le tsunami avant de fermer la porte.
Une fois ceci fait je me suis planqué bien fort dans le frigo en hurlant comme un chevalier du zodiaque : “Par le pouvoir du mauvais goûûûûûûûût !” Pour ensuite se faire valdinguer dans tous les sens par le tsunami. A cela j’étais obligé de dépenser tous mes points de chance pour espérer connaître une suite à cet incident. Mais en fin de compte, tout le monde s’est bien marré en s’imaginant la scène de tout le monde qui s’échappe du tsunami à sa manière avec derrière eux un frigo en train de valser n’importe comment. Finalement, le dénouement fut bon puisque mon perso continuera ses aventures.

Pour dire à quel point ça a marqué les esprits, notre elfe s’est réveillé en compagnie de ses potes au bout d’un an et 2 mois de coma, sur un lit d’hôpital mais toujours dans son frigo, dans lequel ses bras étaient immobilisés par la glace, que les gens ont dû retirer de force avec un pied de biche.

Cet acte était tellement surréaliste que c’est devenu une référence récurrente lorsqu’il s’agit de penser à un miracle pour se sortir d’une situation bien tendue, notamment avec les persos de Shadowrun.
Tsunami ⇒ On va dans un frigo, on nous tire dessus ⇒ on va dans un frigo, quelque chose va sauter ⇒ on le met dans un frigo, et j’en passe. Il n’en demeure pas moins que le frigo a été le lieu le plus salutaire parmi tous ceux que ce bon vieux elfe a visité.


Le cheval de Louis, par Gerru

La persévérance est une qualité, qu’on se le dise bien. Certains peuvent baisser les bras, d’autres combattent l’adversité les dents serrées, mordicus quoi qu’il en coûte. Il faut du contexte pour expliquer pourquoi on parle de Cheval de Louis dans ces moments là. Par des hasards de calendrier, de disponibilités et autre, on a dû annuler un soir la partie de Shadowrun qui était sensée avoir lieu. N’ayant pas envie que le fait qu’on ait tous réservé notre soirée tombe à l’eau j’ai improvisé autre chose en appelant d’autres personnes en renfort. Résultat, j’ai pioché Deadlands dans mon répertoire, j’ai pris Até et Mister W (qui étaient les seuls à pouvoir venir dans Shadowrun) et j’ai appelé Louis à la rescousse. Je lui ai du coup fait un perso en un temps record (une soirée, et par SMS s’il vous plaît. Surtout qu’à l’époque j’avais un Nokia Slide) et il s’est joint à la bande. Et parce que ça se voulait un one shot, j’ai décidé de prendre le scénario le plus rude que j’avais sous la main, légendaire au sein de la communauté : le Night Train. Réputé pour sa forte létalité, je crois qu’une légende raconte que son auteur, John Goff, touchait du fric pour chaque joueur venant le voir en convention pour dire que son groupe avait été massacré sur ce scénario. A nouveau j’ignore si c’est fondé, mais c’est drôle à imaginer. Quoi qu’il en soit, pour ce scénario l’amigo Louis m’avait demandé de lui faire un perso d’ouvrier du rail écossais balèze. Ce que j’ai fait, même si on a eu une dispute sur le fait de savoir s’il devait lancer des haches ou des couteaux, moi j’étais dans le premier camp, lui dans le second. Du coup on a eu Tom Gibbers (je sais plus si le nom est de lui ou de moi, c’est mon écriture sur la fiche mais vu que c’est moi qui ai tout rédigé …), grand chauve baraqué alcoolique, lanceur de couteaux avec un fusil de chasse sous le bras de 100 kilos.


Dessin fait au dos de la fiche par le sieur Louis lui même
On commence donc à jouer, doucement et sûrement, et à côté d’une gamine qui manque de tomber dans les vapes face à l’odeur du caca, d’un adjoint trouillard qui fait pourtant des jets de dés de sauvage et décapite tout ce qui passe dès qu’il se bat, on arrive à une poursuite de train. Je vous ai déjà dit que Deadlands était un jeu de rôle western ? Voilà donc que tout le groupe se lance en piste. Louis est à cheval, Até aussi et Mister W sur un chariot conduit par l’adjoint génocidaire (qui avait fait, encore une fois, un jet de malade) et en galopant ils discutent du plan d’action. Il est donc décidé que Louis va monter à bord pour séparer le dernier wagon qui contenait ce qu’ils voulaient, puis que Até ferait sauter le reste à coup de dynamite. Et c’est là qu’est né l'expression du Cheval de Louis. En effet, pour arriver à se mettre à la bonne hauteur il lui fallait réussir un jet d’équitation assez difficile (on parle quand même d’un train lancé à pleine vitesse). Il lance les dés une fois, il rate. Et je ne sais plus pourquoi, je lui rappelle qu’il est possible d’utiliser des jetons, qui sont des sortes de points de destin dans Deadlands, pour relancer. Sauf qu’il décide de ne prendre que ses jetons de faible valeur, qu’il ne lui permette donc que de relancer un seul dé pour tenter. Et il se met à en utiliser un, deux, trois, quatre. Et à chaque fois le dé supplémentaire qu’il lance échoue. Encore et encore. Du coup, à imaginer c’était absolument hilarant : un gros écossais moustachu qui cravache en vain son canasson pour le faire avancer plus vite de façon à se rapprocher du train. Et puis il a écouté la voix de la raison et a décidé d’utiliser un jeton de valeur supérieure, celui-ci offrant un bonus à ajouter à son jet initial. Comme je suis un MJ consciencieux je lui ai demandé de me fournir une explication rôlistique à ce jeton. Et voilà qu’il m’explique qu’il débouche, toujours lancé au galop, sa bouteille de whisky avec les dents pour en arroser son cheval de façon à le motiver. Oui … La SPA désapprouve cette idée. Et ça a marché ! Fort de son jet bonus il a réussi à rattraper le train et monter à bord ! A partir de ce jour, on s’est mit à parler du Cheval de Louis (un cousin de l’âne de Buridan ?) quand quelqu’un essaye de faire quelque chose, encore et encore, sans jamais y arriver et toujours avec obstination et persévérance. Une sacrée soirée ce Night Train.


Keikaku, par Ategix

Après avoir vu ce mot, les plus réacs d’entre vous vont sûrement nous qualifier de weeaboos (ou de kikoojaps dans la langue du 18-25). Et il n’en est rien, car non content d’être une référence non déplaisante, c’est également une bonne démonstration pour mettre sous les projecteurs le pet au casque assez flippant de la communauté citée ci-dessus.

Mais, vous me connaissez si vous avez l’habitude de me suivre, je préfère vous expliquer l’origine de ce mot pas super évident à prononcer avant de mettre la main à la pâte. Ce serait con de paumer les gens dès le début.

Il faut savoir que ce mot est un meme à la base. Et pour déterminer son origine, il faut remonter une dizaine d’années en arrière, à l’époque de l’adaptation en anime de Death Note (l’époque où Death Note explosait les charts en Occident). Mais surtout il fallait regarder du côté des fansubs de cet anime.

Le fansub est une copie d’une quelconque émission télévisuelle (généralement un anime) sous-titré par des fans dans leur langue, le but étant de faire connaître des oeuvres à un public plus large ne faisant pas parti du ou des pays auxquels l’oeuvre était prédestinée.
Même si le fansub est illégal par principe, et que sa qualité est assez inégale (tout dépend du fansubber), il est indéniable qu’il a permis de faire connaître un bon nombre d’animes en occident.

Le but de cet article n’est pas de chier sur le fansub, parce que c’est avant tout un travail de passionné, et un moyen de découvrir de nouveau animés. Une noble intention, sans doute. Néanmoins, il y a des fansubbers qui sont quand même beaucoup moins nobles que d’autres (je refais pas le débat, d’autres leur pète la gueule beaucoup mieux que moi).

Notamment un gars avec une tendance weeaboo manifestement assez prononcée qui a pensé que c’était une bonne idée de laisser des mots en japonais pour faire genre, juste parce que la traduction ne contient pas toutes les subtilités de langage de sa langue chérie (ou parce que ça sonnait pas classe dans ses oreilles, ces gens ont une logique chelou des fois).

Et on se retrouve avec des sous-titres exceptionnels, notamment celui-ci. Je vous laisse regarder, car il n’y a pas besoin de commentaire.




Bien évidemment, vu qu’il s’agissait d’un fansub et que leur visibilité sur le net n’était jamais ouf (et en 2007 en plus), ce passage aurait très bien pu tomber dans l’oubli. Cependant, le mindfuck est tellement énorme qu’il a commencé à se populariser sur 4Chan (en tant que fervent amateur du mauvais goût peut-être que je vous en parlerai de ce site), d’abord connu auprès d’une communauté restreinte, pour se changer en vraie shitstorm depuis quelques années maintenant, juste avec cet extrait, qui est ré-utilisé très régulièrement et qui se fait parodier à toutes les sauces.

Et forcément, étant donné le mindfuck et la flexibilité du gag, cela ne pouvait que m’intéresser. Et c’est comme par hasard pendant une session de Deadlands que l’idée m’est venu de la placer.

En soi le principe est simple, dès qu’il faut concevoir un plan, il faut remplacer le mot plan par “keikaku”, où à minima d’insérer le mot “keikaku” dans la phrase. Quand un plan est à exécution et que tout se goupille, il arrive forcément un moment où j’ai placé “tout se déroule selon le keikaku”, ce qui fait bien marrer le reste de la table, sauf un qui m’assassine du regard pour avoir osé sortir cette réplique (après réflexion, il jugeait chaque personne qui réussissait à placer le mot keikaku)

Alors évidemment, c’est marrant une fois, mais pas deux. Alors le but est de varier les situations, comme le montre ces exemples :
  • “Tout se déroule selon le plan” ("plan veut dire keikaku" ou l'inverse étant rajouté à chaque fois à la fin)
  • “Est-ce qu’il y a un Keikaku des lieux ?”
  • “J’adore quand un keikaku se déroule sans accroc”
Même si ce n’est pas beaucoup d’exemples, il n’empêche que les occasions sont légion et qu’il y a matière à renouveler.

Et tout le sel de ce délire se trouve là-dedans : trouver la bonne situation au bon timing pour que ça reste toujours drôle. Et pour peu que vous ayez un bon sens de l’humour, il y a vraiment moyen de faire tenir ce running gag sur le long terme. Et j’en veux pour preuve notre groupe, qui continue d’apprendre le vocabulaire japonais depuis bientôt 1 an.

[Petit complément d’information de Gerru : il faut préciser le contexte où est née cette blague. Un petit peu avant, genre moins d’une semaine, qu’on joue Até m’avait montré cette vidéo (je connaissais son prolongement mais pas l’origine). Et quand on a commencé à jouer il s’est avéré que c’était un scénario où pas mal de choses se passaient en hors champ pour eux, d’où pas mal de jets de dés derrière l’écran. Et je les voyais qui commençaient à s’angoisser et à vouloir me questionner sur chaque machin qu’ils avaient pu dire ou faire. Si je me souviens bien, et j’admet pouvoir me tromper et je crois que c’est là qu’on a lancé l’engrenage à deux en fait. J’ai dû glisser que tout se passait selon le keikaku, et direct Até a complété derrière moi. Et c’est là qu’on a lancé le train fantôme à deux. A tel point qu’à la fin de la session on jouait presque au ping pong tellement on se renvoyait la balle là dessus. Ce qui a d’ailleurs rendu le pauvre Dwarframe complètement dingue à la longue mais ça ...]

5 commentaires:

  1. Je rappelle une chose, c'est que quand on sera à court de jeux je tiens à maîtriser Legend of the Five Rings... *Weeb intensifies*

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu penses qu'on sera à court de jeux un jour ?

      Supprimer
    2. Ceci est un hors sujet violent et indécent sur mon bel article ! Permaban !

      Supprimer
    3. On aime les hors-sujets :p

      Supprimer
  2. Vu notre rythme on en a pour 10 ans. Mais bon, si Garou = unleash your inner furry, alors L5R = unleash your inner Weeb... Vous pourrez faire des Keikaku de bataille

    RépondreSupprimer

L'état des lieux

Je vais annoncer quelque chose de choquant : à la grande déception de beaucoup ... je ne suis pas mort. Trois ans que ce machin prend la pou...