lundi 29 avril 2019

Just Chill

J’ai mine de rien envoyé un paquet d’articles de musiques depuis qu’on officie sur le blog. Et je me rends compte que pour la plupart on y retrouve des grosses guitares, de l’agressivité et des hurlements. Non pas qu’il y ait un mal quelconque à ça, mais on va finir par croire que j’écoute que des trucs de bêtes sauvages. Et croyez-le ou non ce n’est pas vrai. J’aime la bourrinade musicale et les trucs de bêtes sauvages mais il m’arrive comme tout à chacun de me poser et de me détendre. Et comme j’ai du mal à me passer de musique dans ces moment-là, j’ai les playlist qu’il faut pour ça aussi. Donc ouvrez grand vos oreilles et allongez-vous, on va chiller un bon coup.


UGK - Ridin Dirty

J’avais mentionné le nom de UGK dans mon article sur le Texas, en name droppant d’ailleurs ce morceau. Comme quoi il ne m’aura fallu en gros qu’une année pour parler des choses que je mentionne … C’est donc l’heure de causer des deux loubards de Houtson. UGK, initiales de Underground Kingz est un duo de rap américain composé de Bun B et de son membre le plus visible, le défunt Pimp C. Sorti en 1996, Ridin’ Dirty fut un album important qui mit le rap sudiste sur le radar de beaucoup de monde, là où autrefois New York et Los Angeles se disputaient la suprématie. Et c’est pas un album de merde, produit par Pimp C dans sa majorité, l’album respire une forme de classe nonchalante où se baladent les deals de crack, les filles faciles, les flics honnis, les balances qu’on dégomme d’une balle dans la nuque et la codéine. Beaucoup de codéine. Laquelle aura d’ailleurs la peau de Pimp C en 2006 en combinaison avec une apnée du sommeil, triste histoire que cela. Et au sein de ça le morceau éponyme de l’album en envoie. Entre sa prod avec quelques notes furtives de synthétiseurs très discrètes, les percus du beat très smooth (là où la mode de l’époque était aux charleys très marquées) et la nonchalance dans le flow qui donne au tout une sacrée ambiance. Très laid back et arrogant à la fois, je dois avouer que j’adore ce morceau.

Pause - Caroline

Pause … est un mec un peu sorti de nulle part qui a en plus un nom d’artiste qui sent la guerre déclarée contre les moteurs de recherches. Je veux dire, avec un blaze pareil, comment vous voulez qu’on arrive à trouver ce mec via Google ? Pour être tout à fait franc je ne le connaissais ni d’Eve ni d’Adam avant de jouer à Saints Row IV. Comme tout bon GTA-like on y trouve divers stations de radios passant divers styles de musiques. Et ce fut une bonne trouvaille que ce Pause sur la station hip-hop. Clairement influencé par la vague que Drake a lancé avec Take Care de rapper et chantonner en même temps, ce qui n’est ni plus ni moins que du R’n’B bien planqué sous couvert de cross-over, le type nous pose une ritournelle fort agréable. Le tout agrémenté par un fan-clip très bien foutu, réalisé à la base par des mecs du nom de Antfood sur un texte inspiré de Hunter S. Thompson (cultivez-vous sur le monsieur, c’est pas triste) et une imagerie complètement psychédélique (on a quand même une tasse de café qui devient une paire de fesses qui devient un type à son bureau quoi …). Honnêtement ça vous donne pas envie de vous allonger un coup et de boire un truc frais en été ça ? Y’a une odeur … de vacances dans ce morceau. Edit : y'a fallu que trois jours après que je l'ai mit en ligne, Youtube down la vidéo en question pour une histoire de copyright, je présume que Antfood n'était pas d'accord. Donc voici un lien pour le morceau original, faites la superposition vous même, le vrai clip est juste piteux.

 Sulbime - What I Got

Sublime est un groupe qui compte pour moi. J’avais 19 ans à l’époque et j’associe ça à un moment particulièrement heureux de ma vie. Et je me permets de partager ça avec vous, soyez honoré. Ce morceau … à mon humble avis y’a un peu l’essence de toute la musique californienne dedans. Entre l’attitude à la cool façon surfeur, les influences punk et ska et le côté juste lumineux de leur musique, y’a un truc. Groupe composé de trois personnes et d’un dalmatien, Sublime est une sorte d’ovni tant leurs influences sont diverses, certains morceaux sonnent rock, d’autre ska, on retrouve souvent une patte reggae et dub, le tout en reprenant mine de rien pas mal de code du hip-hop de l’époque, pas pour rien que les skatteurs ont un amour pour ce groupe d’ailleurs. Hélas ils exploseront en vol avec la mort de Bradley Nowell, chanteur et guitariste qui laissera sa peau face à l’héroïne qu’il avait commencée “parce que les grands artistes se droguent” … pauvre vieux. Et ce juste avant la sortie de leur dernier album éponyme qui fera cinq fois platine. Triste histoire que celle-ci. Il n’en reste pas moins que c’était un excellent groupe dont la musique vit encore aujourd’hui, pas mal ont dû d’ailleurs le redécouvrir avec Saints Row III (ouais, encore Volition, toujours dans les bons coups ceux-là) où le personnage principal la chante à tue-tête pendant une des premières missions. Et quoi de mieux pour apprécier la vie qu’un truc bien catchy où les paroles vous disent de pas vous prendre la tête, qu’importe-le cash et les merdes de la vie. Tant qu’on a l’amour, un dalmatien, de quoi fumer de la weed et jouer de la guitare. C’est pas un beau message ça ? Et si vous n'êtes pas convaincu que c'est des gars cools, y'a quand même une dédicace à Slayer dans le clip parce qu'ils étaient copains avec eux du fait de leurs débuts respectifs à jouer dans les clubs de Long Beach. Qui peut se vanter d'en faire autant hein ?

lundi 15 avril 2019

Compte rendu : On a joué à ... Hellfrost, once again

Le retour de Hellfrost mes amis ! Hélas trois fois hélas cette fois-ci c’est Le Lobbyisé, Dwarfram et Naeko qui ne pouvaient pas être là. Le premier parce qu’il prépare quelque chose d’important, le second parce qu’il était en examens et le dernier parce qu’il est parti pour devenir un super-vilain. Exactement comme la dernière fois en fait on a fait circuler un paquet de noms de personne qu’on a envisagé pour combler le manque de monde. Que ce soit Goertz qui est toujours très occupée avec son travail, Phaze qui a eu autre chose sur le feu, Vi qui bosse comme dix-huit donc on va lui laisser un peu de temps libre quand même, pour dire on a même pensé à demander à mon père ! J’ai bien cru qu’on allait devoir annuler, mais au final c’est Louis qui a eu l’idée pas conne du tout de demander à Grey un vieux pote qu’on connaît depuis le lycée. Lequel nous a dit en gros “Cool, j’arrive. On fait ça quand ?”. On s’est donc croisé un soir de la semaine avant pour faire son personnage tout en mangeant des spaghettis et est arrivé le samedi fatidique. Le groupe était composé cette fois de Atégix qui joue toujours Sigebehrt “Le Cramoisi” Wiglafsunu, toujours prêtre de Sigel, dieu du soleil, de Wein qui joue Wigmung Haywardsunu un guerrier saxa en quête de gloire et d’argent mais surtout de gloire. Et sont arrivé Louis, qui joue Ansfrid Ap-Theor, un anari membre des Lorekeepers, une guilde de scribes-archéologues, pratiquant la magie élémentaire et Grey qui joue Bedrac Bonerock, un nain du froid borgne, baroudeur et un peu roublard sur les bords, accompagné de Scorbut son fidèle pigeon. Et comme la fois d’avant on fit un bisou à tous les absents, on vous aime les gens.

On reprend donc dans les profondeurs de la tombe de Ingkar, après qu’ils aient fait leur fête aux orcs et au prêtre de Hela la fois dernière. Histoire de ne pas s'embarrasser de la question je déclare que subitement Gungir entend le vent qui lui commande de respirer de l’air frais, il s’élance faire ça … quand le sort de lumière de Sigebehrt prend fin, le faisant trébucher dans les marches et culbuter sur ce pauvre Numénil, envoyant les deux dans les pommes. Ce fut certes facile mais au moins rapide et vite expédié. Un peu embêtés quand même, Wigmund et Sigebehrt les mettent en PLS pour s’assurer qu’il ne va rien leur arriver et puis reprennent leur exploration des lieux. Je leur demande un jet de perception, que les deux réussissent, ce qui leur sert à entendre deux bruits venant d’une salle située sur leur droite. Le premier ressemble au bruit de quelqu’un qui cogne contre une porte, le second … à un pigeon ?! Curieux ils vont la source du bruit, une salle rectangulaire où sont disposées une rangée de cercueils dont un posé contre le mur dont viennent les bruits de coups. Plus étrange, un pigeon semble voleter autour d’un autre, comme si ce qu’il y avait dedans comptait beaucoup pour lui. Ils décident d’ouvrir le premier cercueil d’où émerge un individu mal rasé et aux cheveux en bataille l’air plutôt perdu, il s’agit d’Ansfrid, le personnage de Louis. Lequel est tout perdu de se retrouver là, il explorait la région à la recherche de ruines et autre quand, alors qu’il allait monter le camp avec son compagnon de voyage, on lui a mis un énorme coup sur la caboche. C’est la super excuse de la part de Louis vu qu’on avait seulement parlé entre la poire et le fromage de sa raison d’être là. Saluons donc son effort de roleplay ! Du coup c’est seulement quand Wein se dit qu’il faudrait regarder dans l’autre cercueil qu’Ansfrid se rappelle qu’il avait un garde du corps nain, autrement dit le personnage de Grey. Une fois celui-ci extrait de son cercueil il gratouille le pigeon qui n’est rien de moins que son animal de compagnie. Le pigeon vient d’un désir personnel de Grey … parce que et pis voilà, il a flashé dessus en voyant la liste de matériel dispo à la création et a décidé de le baptiser Scorbut, qui est le nom du personnage qu’il joue dans une autre partie à côté, j’imagine que c’est une histoire de continuité interne ou un machin du genre …Tout le monde prend le temps de se présenter et de se décrire aux autres, histoire de poser un peu le contexte, Sigebehrt et Wigmund parlent de la mission que leur a confié Emeric, laquelle intéresse bien Ansfrid qui décide de se joindre à l’expédition, Bedrac dit ok, il ne lui faut pas grand-chose dans la vie. Au passage Ansfrid se met à demander à manger aux deux autres mais, curieusement, quand Wigmund lui tend une tranche de viande séchée il tire une tête dégoutée et la rend poliment en la tenant entre ses doigts comme on se saisit d’une chaussette sale après une aprèm entière passée à faire du sport.

Le zombie, la valeur sûre des donjons
Alors qu’ils sont là à discuter, ils entendent un grincement et découvrent avec stupeur que les autres cercueils n’étaient pas vides. En émergent trois zombies bien décidé à se faire un casse-croûte. Tout le monde fait un jet de surprise et seul Louis ne réussit pas à le passer, son personnage étant donc pris par surprise et tétanisé. Coup de chance pour eux, ces derniers sont forts lents (seulement 4 cases de déplacement par tour, un humain normal en fait 6) et le combat s’engage. Bedrac attrape son arc et décoche aussitôt une flèche sur le plus proche, épinglant son bras au mur et le rendant Secoué. Sigebehrt lui aussi tente une attaque à distance, mais entre son D4 en Tirer et le fait que la fronde a une portée un peu anémique, il rate le zombie du fond de la pièce. Wigmund fonce au contact et tente de trancher le dernier de la bande qui se trouve à côté du zombie épinglé, mais n’ayant pas fait son sarcasme habituel, combiné à un jet plutôt piteux il se contente de chasser les mouches avec son épée. Un nouveau tour commence et là les choses deviennent déjà tout de suite mieux : c’est d’abord Sigebehrt qui commence en lançant son nouveau sort : Protégé de Sigel sur Wigmund. Ce dernier se retrouve enveloppé d’une aura de chaleur et rougeoie comme du métal en fusion, laissant une empreinte douloureuse sur la rétine de quiconque le regarde. Mécaniquement c’est un sort qui rend la cible plus difficile à toucher, le tout avec un aspect de chaleur. Wigmund et Bedrac, eux font front commun sur le zombie du milieu de la pièce qui a du coup raté son attaque sur le saxa luisant, celui qui a été fléché n’arrive toujours pas à se dégager et l’autre a encore un peu de chemin à faire avant d’arriver. À eux deux ils le découpent en morceau sans même en mettre sur leurs bottes, il ne manquait que le high-five et la pose finale pour compléter le tableau. Et puis arrive enfin le tour de Louis qui lance son premier sort de la partie … Bolt. Ouais, le retour de ce fameux putain de sort. Mais avec les règles comme il faut tout s’est bien mieux passé, promis juré, vous verrez. Ici il envoie un triple, comme à la grande époque ( . . . ) du Lobbyisé, deux sur le zombie du fond qui n’a encore attaqué personne et un seul sur celui qui est fixé au mur, les trois font un carton. On avait passé un petit moment quand on a fait son personnage à justement discuter de l’apparence de ses sorts, du coup ses bolts prennent la forme de stalagmites/tites qui émergent des différentes surfaces proches pour empaler ses ennemis. Encore une fois je trouve le système d’aspects de Savage Worlds redoutablement cool. Le premier meurt empalé par une stalagmite qui émerge pile sous lui et lui fait une spéciale-Dracula tandis que le second est déchiqueté par deux pointes émergents du mur pour transpercer son torse de part en part. Fin du combat, tout le monde respire, Grey et Louis ont eu comme ça leur première introduction en douceur aux combats de Savage Worlds et l’aventure reprend. Ils repartent dans la salle principale où ils ont vaincu les orcs à la dernière partie et choisissent de ne pas franchir la grande porte et se reportent sur un couloir situé à gauche de la porte en question. Bedrac prend la tête, sa hache à la main et au bout d’un long couloir trouve un étrange bassin. Il est rempli d’un liquide vert très épais et odorant, entouré de quatre torchères et profond d’environ un mètre cinquante. Ansfrid se penche au-dessus et hume en essayant d’utiliser ses connaissances en alchimie pour voir si ça lui évoque quelque chose. En se creusant la tête il remarque que le fond de saumure et d’autres plantes sont utilisés pour la conservation des corps, c’est donc vraisemblablement du liquide d’embaumement. Il décide d’y tremper un doigt, non sans avant lancer un sort d’armure sur sa peau au cas où. Le liquide est épais et s’accumule autour de sa main, formant comme un enduit. Très perplexe quant à la chose, Grey annonce que Bedrac va prendre une flèche et la tremper dans le liquide pour ensuite la porter au feu, histoire de voir ce qu’il se passe. En l'occurrence le tout fige et donne une espèce de croûte comme du sucre cuit. Ils en sortent pas plus avancés que ça, à part le fait que ça doit servir à un nécromancien. Mais bon ... dire ça alors qu’ils viennent d’affronter des cultistes de la déesse des morts vivants c’est un peu comme dire que la pluie gâche le beau temps. On est lorrain, on en sait quelque chose …Ils ont donc laissé le bassin tranquille et sont repartis, cette fois direction la fameuse grande porte.

Par une convention narrative vieille comme le monde la suite de l’histoire était effectivement derrière la plus grosse porte, je me demande d’où ça vient d’ailleurs cette idée. Sans doute que la taille sous-entend la priorité, donc plus grande est la porte plus est important ce qu’il y a derrière ou un truc du genre … Ils se décident donc à l’ouvrir et derrière se trouve … un long couloir aux murs ornés d’une fresque. Fraîchement peinte, cette dernière retrace l’histoire de la déesse Hela, autrefois gardienne du monde des morts, elle est devenue folle, nulle ne sait pourquoi, décida de s’emparer des âmes qu’elle était censée garder et partit en guerre contre les autres dieux, notamment Sigel et Scaetha (depuis devenue la nouvelle gardienne des morts). De façon curieuse la fresque s’arrête justement avant cette confrontation, ce que Sigebehrt remarque avec un jet de religion, logique vous me direz, c’est lui le prêtre de la bande. Au bout du couloir se trouve une porte fermée, de derrière s’échappent d’étranges chants qui ne leur disent rien de bon, mais bon faut bien voir le bout du donjon non ? Bedrac sort ses outils et tente de crocheter la porte mais rien à faire, il sent comme une force magique qui repousse son crochet. Ils en arrivent vite à la conclusion que compléter la fresque ouvrira le passage. Quant à comment sont entrés les premiers arrivants et toute la logistique derrière ça reste par contre un mystère entier. Ne me blâmez pas c’est un scénario gratuit et j’ai fait avec les moyens du bord. Ils se mettent donc aux pinceaux et commencent à barbouiller, la question a été notamment posé de savoir si un échec critique au jet de peinture aurait donné quelque chose de similaire au Christ de Borja restauré. On ne le saura jamais hélas, ils ont tous fait des bons jets … Une fois leurs travaux d’art plastique finis ils entendent le bruit du loquet qui se débloque. Et là c’est la grosse appréhension : dans quel ordre entrer ? Ansfrid dit tout de suite qu’il ne passe pas en premier, chétif et pas armé qu’il est, les autres trouvent ça raisonnables. Bedrac dit ensuite qu’il se met en retrait à côté d’Ansfrid en laissant les deux autres devant. Sigebehrt refuse d’être devant aussi et se place derrière Wigmund … lequel se met derrière Bedrac. Y’a eu un moment de flottement et d’incompréhension et, j’y pense seulement en écrivant ça, j’ai raté une magnifique occasion de leur demander s’ils faisaient la chenille qui redémarre. Après une minute d’explication Sigeberht et Wigmund prennent la tête, tandis que Bedrac et Ansfrid ferment la marche. Ils ouvrent la porte d’un grand coup et bondissent à l’intérieur toutes armes dehors. La pièce dans laquelle ils arrivent est une vaste salle, à leur gauche se trouvent un autel où sont regroupés plusieurs hommes en robes cérémonielles. Derrière eux se trouve un étrange portail magique dont la surface fluctue en permanence, par moment des visages tourmentés et troubles ainsi des membres squelettiques et fantomatiques essayent de s’en échapper pour être aussitôt ravalés, il est encadré de deux colonnes de pierres ornées d'entrelacs de bronze. De l’autre côté se trouvent deux portes fermées donnant vraisemblablement sur deux ailes du tombeau. Bien entendu ils ne passent pas inaperçu et le grand prêtre décide de ricaner un grand coup en disant qu’ils ne l’arrêteront pas et que les desseins de Hela ne peuvent être entravés. Un propos qu’il appuie en hurlant une prière à sa déesse, laquelle fait jaillir une énorme silhouette fantomatique du portail qui traverse la pièce en un éclair pour disparaître derrière une des portes du fond. Je pense que j’ai pas trop besoin de préciser que je jouais le prêtre complètement grandiloquent, Grey m’a même demandé s’il n’y avait pas un coup de tonnerre à chaque fois qu’il prenait la parole. Et là-dessus le combat s’ouvre !
Quelque chose dans le goût là on va dire (Diablo 2, valeur sûre)
Directement Bedrac foncent vers l’autel pour essayer de se faire les cultistes, ils ont l’air magique c’est forcément dangereux, Sigebehrt n’est pas loin derrière lui. Notre nain des glaces tente un coup de hache sur un des acolytes tandis que le clerc de Sigel lui tire avec sa fronde sur le grand prêtre mais sans succès dans les deux cas, hélas trois fois hélas. Ansfrid lui tente de lancer son sort de Piège de Pierre pour immobiliser le grand prêtre mais ce dernier arrive à se glisser hors des griffes de roche qui sortent du sol à ses pieds. Wigmund lui essaie de l’intimider de loin, mais sans succès, la faute à un 3 sur son jet contre deux relances sur le D12 d’Âme du grand prêtre. Ledit grand prêtre lui canalise sa foi et lance un autre sort, réveillant le cadavre sur l’autel qu’il était en train de consacrer avant qu’ils débarquent. Jusqu’ici tout se passe bien … Et puis arrive le tour suivant et là les choses se sont cruellement gâtées. Parce que c’est le grand prêtre qui ouvre le bal et il frappe sec : en chantant un cantique dédié à sa déesse il pointe du doigt Wigmund et Ansfrid et lance un sort, le sol à leurs pieds se fendille et en émerge un crâne dont l’intérieur lui d’une lumière verte malsaine, le crâne se tourne vers eux, se met à ricaner d’un rire glaçant et explose en des milliers de petits éclats pareil à de la chevrotine. C’est un bête sort d’explosion, je ne l’ai même pas surchargé (il est possible contre pénalités d’augmenter la quantité de dégâts et la taille de la zone d’effet) et il a fait TRÈS mal. Leur deux persos se ramassent deux niveaux de blessure, sachant que quatre en gros c’est la mort ou quelque chose du genre. Wein choisit de payer un jeton pour réduire le tout et arrive à annuler tous les dégâts avec un gros jet de vigueur, Louis lui … choisit de tout prendre dans la face et le joue comme si Ansfrid avait le torse criblé de trous, en conséquences tout son roleplay après a inclut le fait qu’il se tenait la poitrine, plié en deux. Il est d’ailleurs Secoué par ses blessures. Et comme une poisse n’arrive jamais seule, une des portes du fond explose pour laisser voir … un gigantesque demi-squelette de 5 mètres de haut. Oui vraiment, c’est le squelette réanimé du géant qui avait été enterré ici autrefois, lequel traîne sa cage thoracique coupé au niveau des reins en se tractant avec ses deux bras. Histoire de leur filer un peu la pétoche d’ailleurs son pion (toujours improvisé, j’ai pas eu le temps de récupérer des figurines depuis le temps) n’était pas une boulette d’aluminium … c’était une pièce de 1 centimes ! Autant dire que les choses ne se présentent pas super bien … Mais parce que le karma existe c’est au tour de Bedrac qui reprend le combat avec son acolyte … et l’étripe sauvagement d’un bon coup de hache, ça fait du bien un peu de carnage. Sigebehrt lui joue la carte de la sécurité, littéralement, puisqu’il décide d’utiliser sa carte d’aventure, laquelle créée autour de lui une zone où ses alliés bénéficient d’un bonus de frappe et de parade, quand on voit la gueule du géant c’est une précaution plutôt sage. Et pour être sûr de bien faire les choses il relance son miracle Protégé de Sigel sur Bedrac, ce qui fait quand même que quiconque tente de taper sur notre nain a -4 à son jet, c’est pas dégueu non ? Côté cultiste c’est assez piteux, le seul survivant, vraisemblablement ébranlé par la mort de son copain rate complètement son sort que Wigmund et Sigebehrt reconnaissent comme les mêmes prières qui ont lancé les âmes en peine agressives la dernière fois. Le zombie lui fait un échec critique d’attaque et se retrouve les quatre fers en l’air, ce qui provoque l’hilarité générale. Ansfrid, lui, ne fait pas le héros et bat en retraite dans le couloir en pissant le sang sur le mur fraîchement repeint (vous avez vu le sagouin ?) et lance quand même un sort de Bolt sur le géant, sans succès hélas, il n’arrive qu’à égratigner une côte de l’immense cage thoracique. Ledit géant ne le prend pas très bien et décide de passer ses nerfs sur ce qu’il a de plus proche, à savoir Wigmund. Les dés tombent … et l’énorme patate de géant qui va avec, Wigmund se prend quelque chose comme trois blessures, aussitôt Wein balance un jeton mais n’arrive qu’à en retirer une, autrement dit il est gravement blessé et Secoué mais au moins il n’est pas mort. Je lui décris ça comme le fait qu’il arrive à parer le coup avec son bouclier mais que la puissance de l’impact passe à travers son bras et le secoue de l’intérieur, c’est même possible qu’il ait des lésions internes. Tout le monde sert les fesses mais ne se laisse pas abattre.

Nouveau tour qui s’engage du coup. Bedrac prend la tête et se dit que tuer le grand prêtre c’est peut-être la meilleure solution pour arrêter le squelette, après il l’a invoqué donc c’est peut-être lui qui le maintien ici. Un raisonnement qui a le mérite d’être logique il faut l’admettre. Il se lance donc dans cette tâche avec entrain … sauf que l’acolyte restant ne l’entend pas de cette oreille et lui lance une malédiction. Comme Wigmund avant lui (je me rends compte en disant ça que j’en ai quand même mis plein la tronche à Wein, pourtant je suis vous jure qu’on est pote et tout) il voit apparaître autour de lui un nuage d’âmes tourmentées, lesquelles lui hurlent leur mépris et leur haine. Perturbé par tout ce qu’il entend il se prend un malus à son dé de combat et se retrouve avec un D6 pour attaquer au lieu d’un D8. Ses capacités étant réduites il n’arrive pas à frapper le grand prêtre qui se défend avec une longue faucille en argent gravée de runes. Il se défend tellement bien que lorsque Sigebehrt essaye de le frapper avec son bâton il dévie la hache de Bedrac qu’il avait emprisonné dans sa faucille pour que les deux se bloquent mutuellement. Et c’est là qu’à sa façon ça devient drôle : quand arrive son tour je lui fais lancer un sort de Nuage d’Âmes, lequel fonctionne exactement comme le Protégé de Sigel que j’ai mentionné plus tôt. Sauf que lui arrive à le lancer avec une relance, ce qui veut dire qu’au lieu de -2 à la touche … ses adversaires ont -4 ! A nouveau je reprends l’image du nuage d’âmes qui l’entoure, ce qui fait que l’on a du mal à voir où il est exactement. J’ai senti à ce moment-là qu’ils commençaient à angoisser un bon coup. Nouveau tour, Louis ouvre le bal et essaye de limiter la casse en envoyant Ansfrid, toujours en sang et planqué à l’orée du couloir, essayer de relancer un Piège de Pierre sur le grand-prêtre … qui échoue à nouveau. Ce qui est dommage, c'eût été une bonne idée. C’est là que s’installe un moment à la fois drôle et un peu gênant : que ce soit Sigebehrt ou Bedrac (du fait de sa malédiction) aucun des deux n’a d’assez bon jet pour frapper le grand prêtre … et ce dernier n’a qu’un D6 en combat donc lui aussi n’arrive pas à passer la garde du nain des glaces qui le harcèle au contact. L’autre acolyte lui rate son sort, ce qui offre un peu de répit à tout le monde pour le coup. C’est au tour de Wigmund qui fait un bon jet pour sortir de son état Secoué et il se lance à l’assaut du géant … en vain hélas, son épée ripe sur l’énorme radius de la créature sans faire aucun dégât. La consolation dans l’histoire c’est que c’est la même chose pour le géant qui le rate et écrase son poing au sol, fracassant plusieurs dalles par la même occasion. Mais les choses peuvent encore se gâter … car lorsque le nouveau tour commence Wein pioche un joker, ce qui est en temps normal une bonne chose mais la carte d’aventure de Até indique que cette dernière prend fin quand quelqu’un pioche un joker. Autrement dit Wein vient de faire sauter un des bonus du groupe … Ça s’est mis à sentir la transpiration nerveuse tout d’un coup.
Dans l'idée c'est ce genre de gabarit, si ce n'est plus grand. Mais coupé en deux. C'est compliqué quoi ...
Et pourtant … Wein choisit de garder son action pour l’instant, histoire de voir s’il ne peut pas profiter d’une ouverture ailleurs. C’est donc à Louis qui a récupéré une reine de jouer. Un peu sceptique quant au résultat il décide d’envoyer un Bolt sur le géant … et fait un 1 sur son Dé Joker. Techniquement là, ça s’annonce pas bon du tout, vu la situation du groupe et le fait qu’il ne sait que faire de la magie, si le Siphon (ce qui arrive quand on fait un 1 sur un jet de magie) lui vole ses pouvoirs je vois mal comment il va s’en sortir. Je lance donc les dés pour voir l’effet de la chose … et ce petit salaud de veinard obtient un 12 ! Et 12 c’est le seul résultat positif qui existe pour un jet de Siphon. Autrement dit au lieu de se retrouver dans la panade totale le voilà avec un bonus de lancer à ses sorts, un bonus qui tombe à pic vu qu’il annule complètement le malus qu’il devrait avoir du fait de ses blessures. Et rajoutez un +2 par-dessus du fait de la taille imposante de la bestiole qui la rend plus simple à cibler. Il incante son Bolt … et ça touche avec pile assez de dégâts pour réussir à Secouer le monstre. Wein bondit sur l’opportunité et utilise son Joker pour agir juste après, le bonus accordé par celui-ci a en plus le bon côté d’annuler son malus de blessure. Il fait son jet … et réussi avec une relance par-dessus. Donc double D8 et D6 bonus pour le jet de dégâts ! Résultats des courses : deux niveaux de blessures pour le géant, et comme je suis vachement sympa je décris à Wein que son personnage profite du poing toujours enfoncé dans les dalles pour grimper le long du bras, au même moment (oui c’est du contrôle de temporalité mais je le vis bien) le Bolt de Ansfrid coince le bas de la colonne vertébrale du géant, lui offrant la distraction nécessaire pour trancher le bras en question d’un puissant moulinet d’épée avant de sauter au sol pour atterrir avec classe. Inutile de dire que toute la table était euphorique. Mais ils ne sont pas encore au bout de leurs peines vu que le grand prêtre ne semble toujours pas vouloir se laisser toucher et n’arrive pas non plus à les toucher eux. A sa façon c’est comique. Vu que je les vois commencer à se demander s’il ne faut pas battre en retraite je me permet un petit moment explicatif des règles en rappelant que le Nuage d’Âmes est un sort maintenu et que donc mettre le grand prêtre dans un état Secoué suffit à dissiper le sort. État Secoué qui peut être obtenu soit en faisant des dégâts (ce qui risque d’être un peu laborieux nous en conviendrons) ou par une attaque sociale tel que le sarcasme ou l’intimidation. Sigebehrt lance donc en premier une moquerie, peu efficace hélas, là où Bedrac tente de distraire le prêtre en envoyant Scorbut lui becqueter le crâne (on a eu droit à une super blague sur Pokémon vu la façon dont il a appelé son volatile à la rescousse) mais en vain également. Et pour ne pas avoir à subir un malus supplémentaire d’actions multiples il choisit … de tirer à bout portant avec son arc plutôt que de donner un coup de hache. La manœuvre échoue mais c’est amusant néanmoins. Et là ça se gâte à nouveau … Parce que le zombie qui n’arrivait pas à se relever depuis le début du combat arrive enfin à se remettre sur pied et décide de croquer Sigebehrt … et fait un énorme critique. Voilà donc notre clerc de Sigel à terre avec trois blessures et même son jet d’encaissement n’arrive pas à limiter la casse. Ce qui a aussi pour effet de dissiper le sort qui protégeait Bedrac.

À nouveau la tension monte d’un cran et l’appréhension est à leur porte. Que faire ?! La question a été sérieusement posé de foutre le camp, claquer la porte et effacer les peintures en espérant que ça suffise à les enfermer dans la pièce là. Avec débat pour savoir s’ils auraient pu l’ouvrir de l’intérieur puisque ça reste leur temple, mais en même temps ils ont pas de peinture donc c’est pas logique, pis dans tous les cas ils ont quand même un énorme demi-squelette à leur disposition donc ça craint quoi. La décision est prise de tenir et de tenter le tout pour le tout. Bedrac, pris d’une inspiration soudaine, et plutôt avisée en fait, décide de reprendre son arc et décoche une flèche sur l’acolyte non loin de l’autel, ce dernier se la reçoit en plein dans l’épaule et tombe les quatre fers en l’air, brisant au passage le maléfice qu’il avait lancé sur le nain, lequel récupère donc son D8 de combat. Une bonne chose de faite ! Pendant ce temps le géant tente de se sortir de son état Secoué mais sans succès, autant dire que tout le monde lui souhaite d’y rester et d’y pourrir. Le grand prêtre lui ferraille encore avec Bedrac mais sans succès surtout maintenant qu’il a récupéré son expertise au combat. Sigebehrt lui n’arrive pas à se relever du fait d’un échec de son jet de vigueur, je sens Até qui sert les dents pour le coup. Louis et Wein tente à nouveau d’attaquer le géant mais sans succès, on ne peut pas avoir tout le temps du pot j’imagine … Le zombie quant à lui abandonne Sigebehrt et se dit que Wigmund a l’air appétissant, il se met donc, lentement parce que 4 cases ça fait peu, en route vers ce dernier. Arrive un nouveau tour et ça n’est toujours pas brillant. Wigmund rate encore une attaque sur le géant, la faute à ses côtes cassées, Ansfrid tente une nouvelle fois de piéger le grand prêtre dans un Piège de Pierre mais, encore une fois, sans succès, Sigebehrt lui n’arrive toujours pas à se relever, tout comme l’acolyte qui lui fait un échec critique à son jet de vigueur. J’aurais dû le déclarer mort mais pour une raison que j’ignore je déclare qu’il tombe dans les pommes de douleur et tombe à terre, si j’avais su ce que ça allait déclencher cette décision … Bedrac de son côté tente à nouveau de hacher le grand prêtre, mais hélas sur un échec critique de son jet d’attaque se retrouve à laisser sa hache lui glisser entre les doigts et partir à l’autre bout de la pièce, il n’a donc plus que son arc dans l’autre main. Et pour parfaire le tableau … le géant arrive à sortir de son état Secoué et jouera au prochain tour tandis que le zombie est à deux cases derrière Wigmund … Mais tout n’est pas si noir avec le tour suivant, premier à jouer Até réussit enfin son jet de vigueur avec une relance, Sigebehrt est de retour dans le feu de l’action, il en profite pour essayer à nouveau de railler le grand prêtre, en vain hélas. C’est ensuite au tour de Grey qui décide d’en finir, il intimide le grand prêtre … et réussit avec une relance lui aussi, intimidation qu’il fait en prenant sa voix la plus menaçante “Toi … tu baisses les yeux” et ça marche ! Le Nuage d’Âmes se dissipe, laissant le grand prêtre exposé, et ni une ni deux Bedrac lui décoche une flèche dans le ventre. Une flèche qui fait plusieurs critiques aux dégâts, si ma mémoire est bonne on a tapé dans la vingtaine de points au moins. Je me souviens qu’on a blagué en disant qu’alors qu’il tendait la corde de l’arc son perso faisait un QTE comme dans les God Of War en faisant Carré à répétition puis Rond pour décocher sa flèche. Laquelle transperce le prêtre de part en part et le cloue comme le plus beau des papillons à la roche de l’autel, une mort comme on en fait peu. Ansfrid lui tente à nouveau de lancer un Bolt sur le géant mais encore une fois il n’arrive pas à faire assez de dégâts, et vu ses blessures il se refuse à tenter de booster les dés de dégâts de ses sorts. C’est donc à Wigmund de jouer, il fait un jet d’attaque et touche … juste ce qu’il faut pour Secouer le géant mais pas plus. Jusqu’au moment où Até lui demande ce que fait sa carte d’aventure … Wein la ressort et lit le descriptif avec attention. Coup Fatal de son nom double les dégâts fait par une attaque de corps à corps. Quelques secondes de silence passent … et tout le monde se met à lui hurler d’utiliser ça ! Ce qu’il fait avec un immense plaisir, amenant ainsi le géant à quatre blessures et donc à la mort. Je lui fais donc une description épique de Wigmund qui bondit, grimpant aux côtes du squelette pour frapper sous son menton d’un coup de bouclier pour ainsi dégager l’accès aux cervicales, en abîmer une d’un large coup de taille pour ensuite faire levier avec sa lame et briser la colonne la colonne en deux avec un craquement digne du tonnerre. Comme l’a bien dit Louis juste après “Ça c’est épique !”. Il ne reste que le zombie encore debout et Grey le tue d’une flèche dès le début du tour suivant, histoire de rigoler je lui décris qu’il lui en décoche une dans la tête qui lui perce la tête et l’empale sur le bouclier de Wigmund. Fin du combat, ce fut chargé en émotions ma foi.
Comme on dit dans un certain classique
On a pris deux minutes pour respirer hors-jeu après ça. Histoire de passer tous aux toilettes, s’hydrater, manger un gros bout du gâteau que Wein avait amené (qu’il avait fait lui-même d’ailleurs) et se reposer le cerveau. Et puis on est revenu à nos moutons. Bien entendu la priorité a été donné à deux choses : 1) saucissonner le cultiste restant, ce que Grey a fait avec 10 mètres de corde et Louis avec un Piège de Pierre, autant dire qu’il était pas prêt de partir. 2) SE SOIGNER. Sigebehrt se raccommode lui-même comme un grand, pareil pour Ansfrid, les deux font des bons jets de soins, ce qui donne lieu à un mime de Louis qui joue un gars occupé à s’extirper des éclats d’os de la poitrine, faut le voir pour le croire. Par contre Wein … il tente de se suturer lui aussi mais sans succès. Du coup Ansfrid lui propose un coup de main, ce que j’autorise vu qu’on est toujours dans l’heure d’or. Mais pas de bol il rate son jet lui aussi. Résultat le pauvre Wigmund se traîne avec des côtes cassées pendant que les autres se baladent comme des cabris. Pendant ce temps Bedrac décide d’aller explorer le reste de la pièce, il passe vite fait sur les cadavres et se dirige vers les deux pièces du fond. La première contient un immense sarcophage où reposent plusieurs os immenses, vraisemblablement les restes non réanimés du géant. Grey m’a vanné en disant que c’était le deuxième boss de fin, deux tibias géants sur un bassin qui allaient essayer de leur kicker la face. Je lui ai répondu que c’était mon intention de base mais j’avais hélas perdu les stats des fémurs donc tant pis. L’autre pièce est verrouillée mais il fait sauter le verrou avec un petit jet tranquille de crochetage. L’endroit devait visiblement servir de caveau annexe pour un serviteur ou quelque chose du genre mais quelqu’un l’a réinvesti pour en faire un lieu de vie, un paillasse est posée dans un coin, de même qu’une planche de bois posée sur deux tréteaux et couvertes de papiers et autres notes, dans un coffret il trouve tout un tas de breloques qui ont été visiblement arrachées au squelette du géant, le tout ayant l’air d’avoir une certaine valeur il fait donc main basse dessus sans s’emmerder. Après quoi il rejoint les autres et file les notes qu’il a trouvé à Ansfrid pour que ce dernier les lui lise, en effet : Bedrac est illettré. Ansfrid les parcours rapidement, écrit en anari par le grand prêtre de Hela, que les papiers révèlent s'appeler Ventar, il y est détaillé son projet de faire du tombeau une base d’opération pour le culte de Hela, de recomposer le corps d’Ingkar et de s’en servir comme fer de lance pour attaquer les communautés alentours, le tout en s’alliant aux orcs pour se faire fournir en corps, qu’ils soient morts ou vif pour ensuite le devenir. Des projets quelque peu tombés à l’eau pour le coup … De son côté, Sigebehrt décide … de prendre le cadavre du grand prêtre et de le plonger dans le bassin qu’ils ont vu bien plus tôt. Pour me marrer je lui fais faire un jet de force pour voir s’il arrive à décrocher le cadavre de l’autel, et forcément avec un D4 ça foire. Résultat il est obligé de tracter un corps dont l’intestin reste attaché derrière jusqu’au moment où ça fait crac. C’était un peu gratuit mais ça m’a fait rire bêtement, je sais même pas trop pourquoi … En plus il n’y a pas eu vraiment de fin de l’histoire puisqu'il y a eux deux choses importantes qui sont survenues à ce moment.Désolé de ça Até, promis je me rattraperai. La première c'est qu'ils se rappellent pourquoi ils sont censément là : trouver la Pierre de Voix. Bedrac demande à Sigebehrt et Wigmund ce dont ils se souviennent sur le sujet. Lesquels répètent ce qu'ils savent, que c'est une pierre fabriquée avant la Guerre du Blizzard que les nobles avalaient pour qu'elle se loge dans leur œsophage et enregistre tout ce qu'ils disaient. Pour Grey c'est forcément un des cultistes qui l'a avalé, résultat il égorge séance tenante le grand prêtre et se fout du sang plein les mains ... pour que dalle, c'est juste une gorge normale. Le tout combiné à un malentendu entre moi et Wein où il m'avait dit prendre un bout du corps du géant. Donc dans mon esprit il ne fouillait pas le squelette, tandis que pour lui s'il y avait eu quelque chose je lui aurais dit. J'ai donc dû repréciser qu'ils n'avaient pas inspecté le corps pour que l'un d'entre eux explore le crâne du géant et y trouve la Pierre de Voix qu'ils étaient venus chercher. Pauvre Grey qui a dû égorger un cadavre pour rien.

La seconde ça a été un immense bordel qui a démarré quand ils se sont demander quoi faire de l'acolyte. Parce que, bien entendu, tout le monde y est allé en même de son avis sur la question. Pour Até l’acolyte est un ennemi de sa foi donc ne méritait pas de vivre, mais en même temps vu que son personnage possède le handicap code d’honneur il se refuse à le tuer comme ça. Pour Wein c’est l’occasion de tester pour voir ce que fait le fameux portail, vu qu’il avait été tenté un peu plus tôt d’y tremper son épée avant que les autres ne l’en dissuade. Louis lui a un personnage pacifiste donc l’idée de tuer des gens autrement qu’en cas de défense légitime était totalement inacceptable. Et Grey lui n’en a rien à foutre, son personnage n’a rien d’honorable ou autre donc sa solution est de le trancher la gorge et puis basta. Tout le monde se met à peser le pour et le contre, dont un moment où Grey et Wein suggère de lui attacher une corde à la taille, de le balancer dans le portail, attendre un peu et tirer pour voir ce qu’il en ressort et dans quel état. Naturellement Louis est horrifié par une idée pareille et propose de faire de la médiation, à savoir réveiller l’individu et entendre ce qu’il a à dire pour sa défense. Les autres acceptent, le voilà donc qui se penche sur l’individu toujours saucissonné par dix mètres de corde et des griffes de pierre magique et lui deux paires de claques. Le bougre émerge de l'inconscience et ne sait pas trop où donner de la tête. Pour être franc moi non plus ce qui fait qu’il est passé par plusieurs personnalités différentes, entre l’hésitant complet, le résigné complet face à la mort et le fanatique total (d’où un gag de Hela Akbar de ma part, je dois bien l’admettre). De façon surprenante je pense que ça m’a servi pour un développement de personnage inattendu, j’en parlerai plus tard. Ansfrid le questionne donc grâce à un jet de persuasion particulièrement bien foutu (8 malgré le fait qu’il ait fait un jet en défausse (autrement dit un D4 auquel on soustrait 2)) sur qui il est, ce qu’il fait ici et ainsi de suite. Il se présente comme Offron Ap-Nusax, fraîchement initié au culte de Hela et envoyé ici justement pour aider Ventar à développer son influence, hormis ça rien qu’ils ne savent déjà. Le débat sur le fait de le tuer ou pas reprend donc de plus belle. Grey propose, pour rigoler, de le laisser dans la pièce et d’effacer les peintures sur les murs, pour voir s’il reste enfermé pour toujours dedans ou pas, “ça serait marrant de faire une expérience”. Mais tous les autres ayant code de l’honneur ou un handicap du même genre refusent de commettre ce qu’ils considèrent être un meurtre. Ils décident donc de quitter les lieux et de le détacher, d’autant plus que Até souligne le fait qu’ils vont avoir besoin de bras pour porter Gungir et Numenil qui sont toujours dans le pâté. Avant de partir Grey décide aussi de tenter de casser le portail, par prudence. Ce qu’il arrive à faire en arrachant les gravures de bronze sur les deux piliers de part en part de celui-ci. Et histoire d’être sûr de chez sûr avant de partir, Wigmund décide de s’approcher très près d’Offron et, à cinq centimètres de son visage, lui susurre d’une voix menaçante “tu ne nous fais pas de coup fourré en chemin hein ?”. Une déclaration accompagnée d’un jet d’intimidation plutôt violent … et d’un échec critique de la part d’Offron qui en est tout retourné et prit dans le moment arrache son symbole de Hela qu’il avait cousu dans la peau de son bras. Littéralement Wein vient d’effrayer un mec au point qu’il en renie son dieu, ça mérite le respect un truc pareil ! Et on s’est arrêté sur le fait que Sigebehrt chargeait Gungir sur ses épaules tandis qu’Offron prenait Numenil pour s’apprêter à sortir du tombeau. Et ce fut la fin.

 
Mes impressions là-dessus : Une sacrée partie ma foi. J’ai bien cru qu’on ne pourrait pas la faire avec tous les emplois du temps mais coup de bol ce fut le cas. J’ai redouté qu’on pédale dans la semoule à cause du fait de devoir tout réexpliquer à Grey et Louis mais ce fut en fait très tranquille. Le fait qu’on soit un peu plus familier maintenant avec l’utilisation des battle map a apporté un bon petit plus en terme de visualisation des combats, il faut juste que j’achète une pince à épiler si on refait ça, les présents comprendront pourquoi. Très content de mon boss final même si vu les circonstances je lui ai juste retiré un bonus l’air de rien parce que sinon ça aurait été vraiment n’importe quoi, j’avoue que je l’avais un petit peu abusé. Pour le reste je n’ai pas touché à l’aventure et ce fut peinard. J'ai été super surpris du développement autour du personnage d'Offron, je m'attendais à tout sauf ça et je vois déjà toutes les pistes narratives qui viennent de s'ouvrir. J’avoue que maintenant avec ça en tête j’ai une sacrée envie de réunir absolument tous les joueurs de Hellfrost qui sont passés jouer en apéro et faire une partie avec un groupe vraiment immense. Ce serait savoureux dans le genre. Vraiment une bonne partie comme je disais.

L'état des lieux

Je vais annoncer quelque chose de choquant : à la grande déception de beaucoup ... je ne suis pas mort. Trois ans que ce machin prend la pou...