Des fois sans le faire exprès je me trouve dans une continuité avec moi même que je trouve géniale. Oui je m’auto-flatte et je le vis bien. Pourquoi je dis ça ? Parce que l’un des plus grands centre spatial au monde est situé à Houston, lequel est situé dans le Texas. Et du coup c’est un parfait lien avec mon précédent article musical. Car, si vous avez lu le titre vous le savez, je vous amène cette fois-ci dans un monde poussiéreux et aride (ouais sans déconner). Après j’ai jamais foutu les pieds là bas donc c’est clairement une vision de cinéma et de fiction, mais on s’en fout non ? Le but c’est la musique et ses sensations, pas la réalité.
Je ne sais plus comment je suis tombé sur ce morceau, sûrement un forum où ça causait musique. Je sais par contre que mon premier contact à Kyuss remonte à mes 15 ans, quand mon oncle m’a offert un disque d’eux pour mon anniversaire : Blues for the Red Sun (y’avait aussi Dark Side of the Spoon de Ministry dans l’emballage d’ailleurs). Je me souviens que je n’avais pas du tout aimé à l’époque, je trouvais ça bruyant et pas agréable à l’oreille. Bien des années après, après m’être fait le tympan notamment à coup de black metal j’ai pu mieux en apprécier la saveur et les nuances. En l'occurrence ce morceau là n’est pas le plus représentatif du son Kyuss mais ça ne l’empêche pas d’être planant et paresseux à la fois. Comme une après midi à crever de chaud sur un canapé avec une bière tiède dans la banlieue de Dallas.
Calvin Russell - Rats & Roaches
Ma deuxième année d’IUT fut moyennement fructueuse. Je me souviens l’avoir pas mal passé à boire des verres dans des bars quand je n’avais pas cours. Je n’en ai retiré que quatre choses : une dette qu’on m’a jamais payé, découvrir de première main à quel point fréquenter un mythomane est flippant, ce que ça fait de jouer dans un groupe et Calvin Russell. Je parlais avec le type assis à côté de moi de personnages aux parcours peu commun et esquinté par la vie. Moi je racontais l’histoire de Charles Bukowski, lui m’a parlé de Calvin Russell. Musicien de blues/rock au parcours chaotique et reconnu sur le tard (grâce à un producteur français s’il vous plaît) le type a un style qui se reconnaît facilement à l’oreille. J’ai un faible pour ce morceau là, entre son bruit de sauterelles et de vent en intro, le riff de guitare bien blues comme il faut, tout ce qu’il faut pour se sentir dans une bonne ambiance texane.
Je me suis bien torturé le cerveau sur ce dernier morceau. D’abord j’ai failli mettre de la country mais rien ne me paraissait assez parlant. Et puis ensuite je me suis rendu compte que j’aimais beaucoup la scène rap texane, notamment de Houston (vous voyez quand je vous dis que tout est lié). J’ai failli mettre du UGK mais j’ai été incapable de départager quel morceau (entre Ridin’ Dirty et Diamonds & Wood) et puis j’ai eu la révélation en sortant de ma douche. Le Texas, la violence, le racisme, les armes à feu, tout ça a fait un joli looping cérébral et ça m’est apparu clairement. Donc rien que pour vous Jesse James de Scarface (ce mec est fâché avec les moteurs de recherche je pense), alors certes le Jesse James historique a officié au Kansas mais bon … Quand j’écoute ce morceau, tout ce que je viens de citer je le retrouve, entre les bruits de flingues que fait l’ami Brad Jordan en rappant, la brutalité des paroles (pour les non anglophones ça ne parle que de zigouiller son prochain) et l’instrumental et ses espèces de claquement en fond, quelque part entre les serpents à sonnettes et les éperons de cowboys. C’est ça aussi le Texas non ?
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