On dit souvent que la musique c’est un feeling. Et là encore une fois c’est le cas. J’ai cherché pendant un moment une justification au thème de cet article. Un prisme clair et net. Une idée forte. Une thématique. Mais rien à faire, factuellement il n’y a pas franchement de lien entre tous ces morceaux. Enfin si un ou deux. Le premier c’est que c’est des morceaux qui, je trouve, sont empreints d’un sentiment de classe, d’élégance nonchalante et de “j’en impose” qui vous fait pousser un coin de sourire narquois de mec qui Sait et qui est plus fort et malin que tout le monde. Le tout avec assurance et flegme. Posément et classieusement comme je disais. Je serai éventuellement moins loquace sur les morceaux même, c’est toujours une histoire de feeling plus que de musique même. Ah et y’a un deuxième lien commun maintenant que j’y pense : c’est que, je vais pas mentir, cet article doit beaucoup à une personne qui se reconnaitra. Je lui fais des bisous et j’espère qu’il se sentira pas rip off. Depuis le temps qu’on se connait hein ...
Je tiens à dire que le titre est mensonger … Clutch est un groupe originaire du Maryland. Rendez-vous compte, on nous ment ! Techniquement d’ailleurs j’ai du mal à saisir comment le Maryland, qui est bien au nord des États Unis a pu influencer le son de ces mecs, vu que ça sonne copieusement stoner/blues, autrement dit la Californie et la Bible Belt. Peut-être le fait de prendre de l’acide et de boire du bourbon ? Enfin je dis ça, je ne connais pas leurs habitudes alimentaires, n’y voyez que de la spéculation … Vous me direz, c'est les mecs qui veulent mourir au Texas donc il y a la possibilité du total rejet culturel du Maryland. Ça craint tant que ça le Maryland ? Quoi qu’il en soit Clutch c’est très cool. Déjà pour, comme je l’ai évoqué un peu avant, leur son ultra agréable, mélange d’influences blues avec des gros riffs de stoner qui déménagent comme il faut. Et surtout la grosse voix de Neil Fallon (dont il faut respecter la barbe) et cette basse qui rajoute pile le grain de sel qu’il faut. Chaque fois que je me passe ça en bagnole j’ai l’impression de crâner dans une grosse bagnole chromée alors que je roule en Peugeot. C’est le pouvoir de Clutch, de se sentir classieux et posé j’vous dis.
La personne qui m’a envoyé ce morceau me l’a balancé pour célébrer le retour de Moon Knight, écrit par Warren Ellis, qui le réinterprétait façon gentleman de l’étrange (en costard qui plus est !), et il fallait au moins ça pour illustrer la badassitude de la chose (et la construction de cette page est juste formidable). Venu de Californie, je pense qu’on peut difficilement nier l’influence de Black Sabbath sur Orchid, ne serait-ce que pour la pochette qui mélange les influences visuelles de Master of Reality et de Vol. 4. Regardez vous même, vous verrez. Et musicalement on a affaire à un bon gros doom comme il en faut, si le début peut sonner un petit … ordinaire, dès que ça se réveille ça devient autrement plus classe. Notamment ce solo à la quatrième minute qui a, dans ma tête tout du moins, une sorte de bruit de moto superposé qui le rend encore plus classieux. Ce morceau exude de classe. Comme je disais à un bon ami “quiconque se passe ça invoque un souffle de vent, même en intérieur, qui fait claquer son manteau façon western. Et ce même si tu portes un sweat ou un peignoir”. Essayez, vous verrez.
Pendant un temps j’ai cru qu’ils étaient tchèques … Parce que les tchèques aiment faire du stoner, aussi curieux que ça puisse paraître, l’Europe de l’Est est un très bon vivier du genre. Pourtant c’est pas franchement le coin où on peut rouler en Cadillac dans le désert, à moins que sans qu’on me l’ait appris la Pologne ait été défoncée par une ogive nucléaire façon Fallout. Si c’est le cas je m’excuse pour les concernés et ça prouve que les médias nous manipulent. Quoi qu’il en soit Los Asteroid est un groupe argentin qui oscille entre le stoner et le rock psychédélique, techniquement dans les deux cas il y a de l’acide donc c’est assez logique qu’ils marchent main dans la main. Le morceau commence tranquillement et quasi timidement, avec son petit riff qui n’a l’air de rien, il pose un mood, discrètement. Ça serait presque calme pour un peu. Et puis les guitares démarrent vraiment et là j’ai le sentiment en fermer les yeux que j’ai de la présence comme un catcheur qui entre en scène, tous biceps dehors luisant, à toiser la foule qui m’acclame. Peut-être est-ce la puissance évocatrice du riff qui revient en boucle, allez savoir.
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