En voilà un dont je n’avais jamais parlé avant sur le blog je crois (après vérification, non). C’est historiquement le premier personnage que j’ai joué autour d’une table avec des gens, avant c’était via internet uniquement. En compagnie de Louis et d’un autre ami que l’on nommera Telos on avait entamé une partie de Pathfinder. Et du coup j’ai cherché un vieux concept du fond de mes cartons. Parce que j’ai beau en dire du mal, les concepts c’est bien aussi. Quand j’ai joué à The Witcher 2, j’ai eu une étrange fascination … pour les différents couvre chef des nains. Oui c’est fort curieux je sais. Mais vraiment. Je ne sais pas si c’est du fait de recherches historiques faites par CD Projekt sur les couvres chefs de l'époque ou si c’est juste un directeur artistique inspiré, mais dans ce jeu les nains que vous rencontrez ont pour la plupart des chapeaux assez chouettes et qui m’étaient resté en tête. J’ai donc décidé de partir de là et de faire mon nain à chapeau. Et pas n’importe lequel, j’ai prit un chapeau de bouffon. Oui, vraiment. Ainsi naquit Tarkus Double-Pointe. Un nain voleur, pourvu d’un chapeau de bouffon vert et violet. Qui tenait son prénom de Tarkus Black Iron, PNJ du premier Dark Souls, à l’époque j’avais eu un coup de coeur pour le nom et l’utilisait partout. Double-Pointe faisait référence au fait qu’il utilisait une arme dans chaque main, même si je lui faisais dire que c’était référence aux deux pointes de son chapeau.
L'inspiration visuelle qui a engendré tout le reste |
Comme ça, ça peut paraître très stupide je le conçois bien. Mais n’en croyez rien, le potentiel crétin de la chose était maîtrisé. En effet j’étais bien conscient qu’on allait me prendre pour un gros crétin, et du coup j’en jouais. Qui eu cru que le nain avec son manteau gris à carreaux bleu foncé et son chapeau de bouffon pouvait vous planter avec la dague dissimulée dans ledit chapeau ? Le dicton dit “il ne faut pas se fier à l’apparence” et je m’en suis allègrement servi. Au niveau de son historique j’avais un peu esquissé la chose sans aller jusqu’au bout, c’était mon premier perso. Et vu que l’histoire se passait dans un bled paumé de chez paumé au milieu de nulle part on avait peu l’occasion de voir notre passé intervenir. Les grandes lignes étaient que mon nain avait été un contrebandier dans la ville de Luskan (qui vient des Royaumes Oubliés, mon univers favori de Donjons & Dragons) dont il avait dû fuir après avoir monté une arnaque où il vendait le matériel à plusieurs factions en guerre, parfois même en fourguant le stock d’une à l’autre et ainsi de suite jusqu’à ce que la combine soit éventée. Tant à sa peau et à sa barbe de nain il avait prit la fuite vers l’Est, mettant facile la moitié du continent entre lui et la ville, histoire d’avoir la conscience tranquille. Sur le plan scénaristique on s’était embarqué dans une enquête, à la recherche de halfelins disparus dans un petit village retiré. Ce scénario reste dans ma mémoire comme celui avec le leitmotiv le plus singulier qui soit. J’en parlerai plus en détail dans un autre article, soyez en sûr.
Une des principales péripéties de ce personnage fut … justement le vol de son fameux chapeau. Pendant nos tribulations on avait trouvé une tour abandonnée, dont les sous-sols étaient remplis de créatures assez bizarres, des hommes-chèvres un peu mutants on va dire, qui ne s’exprimaient qu’en hurlant “flibidi”. Je vous jure que j’ai eu peur que mes voisins me regardent bizarrement après ça, on avait joué la fenêtre ouverte. D’aussi loin que je me souvienne je n’ai jamais eu un combat aussi désespéré que celui-ci. On s’était fait décimé, la faute à une mauvaise organisation de combat, chacun allant de son côté plutôt que de focaliser sur un seul, nos armes ne les affectaient quasiment pas à part la hache en argent du clerc, le sol était accidenté et on n’y voyait rien. Autant dire qu’on s’est tous fait salement amoché, le clerc, Telos, a mordu la poussière et Louis et moi avons dû improviser une retraite. On était remonté dans la tour avant d’essayer de se dissimuler (comble de l’humiliation, son rôdeur avait fait mieux que mon voleur …) pour ensuite retourner chercher Telos. Du fait de mon piètre jet ils m’ont vu et j’ai choisi de faire l’appât en partant à toutes jambes en les insultant au passage. Bien mal m’en a prit, je me suis fait bombarder de billes de fronde jusqu’à me retrouver inconscient et à l’article de la mort. J’ai donc passé l’heure suivante (à la louche) hors jeu pendant que le rôdeur et le clerc réanimé luttaient tant bien que mal pour survivre dans les caves de la tour, avant qu’ils remontent me chercher. Et le spectacle était pittoresque : couvert de bleus et de bosses, ces saletés d’hommes-chèvres m’avaient dépouillé de ma bourse, de mon armure, de ma rapière et surtout de mon chapeau ! Inutile de dire que ça a été un vrai choc pour moi, je me souviens que j’étais moi en tant qu’individu, autant que mon personnage, sans dessus dessous. C’est notamment pour ça que la première chose que j’ai fait quand on est revenu dans un endroit civilisé c’est me racheter un couvre-chef (hélas plus ordinaire, c’était juste un bonnet).
Dans ma tête ils ressemblaient à ça, pas sûr que c’était vraiment le cas mais bon … |
C’est également la faute de ses sales bêtes si j’ai dû ensuite dû, momentanément, porter une armure dont le plastron était décoré de pénis et de scène de coït. Oui vraiment. Un peu après ce détroussage en règle on a affronté des cultistes du dieu des Lycanthropes (Malar pour les initiés) avec parmi un satyre. Ledit satyre était le seul dont l’armure était à la taille de mon nain, j’ai donc fait main basse dessus, pour tirer la gueule trois secondes après quand le MJ me l’a décrite pendant que ce foubre de Telos me chantait "it's okay to be gay". Bon cela dit j’ai préfère avoir l’air d’un gland plutôt que de me faire éventrer par le premier pélos venu. Et je l’ai vite troqué, en même temps que je me rachetais un chapeau. Bizarrement le vendeur m’en a refilé une avec un point d’armure en moins en échange, j’imagine que c’était une question d’équivalence …
De sacrées aventures et des sacrés fous rires je dois dire. Et pour un premier perso je n’en ai pas honte du tout. Et c’est un des nombreux faits qui contribuent encore et toujours à mon éternel amour de l’heroïc fantasy et des Royaumes Oubliés. L’éternelle cicatrice de Baldur’s Gate quoi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire