mardi 20 février 2018

Too Cool to use #1

Je vais sans doute me vanter en disant ça, mais je me targue d’avoir une certaine imagination et créativité. Malheureusement tout ce que l’on peut imaginer ou conceptualiser n’est pas forcément exploitable. C’est par exemple mon cas avec tout un tas de trucs auquel j’ai songé à diverses occasions pour des jeux de rôle. Inspirés de choses que j’ai vu ailleurs ou nées de mon cerveau tout seul comme un grand, voici un petit panel d’imagination. Avec genèse, explication et pourquoi je ne m’en sers pas.

Le Masque de la Mort Rouge

Si ça respire pas la joie de vivre ça ?
J’ignore si vous connaissez donc je vais éventuellement vous insulter un peu si c’est le cas. Le Masque de la Rouge est une nouvelle d’Edgar Allan Poe qui date de 1842. On y assiste à la dévastation d’un pays, souffrant de la Mort Rouge, une maladie qui décime les petites gens du pays pendant que la noblesse s’est enfermée dans une abbaye où ils y font une fiesta costumée du diable dans une suite de pièces de différentes couleurs. La dernière étant en noir et dotée d’une immense horloge dont personne n’ose s’approcher. Prospero, hôte de la soirée rencontre dans ce bal un invité vêtu d’un costume de victime de la Mort Rouge qui s’avère être la Mort elle même au final, laquelle est écharpée ensuite par les richards qui meurent de l’infection ensuite et l’horloge se tait. Oui je sais, dix mille fans de littérature britannique viennent de faire une crise cardiaque face à cette simplification. Quoi qu’il en soit le côté très gothique de la chose s’est superposé assez naturellement avec … Warhammer 40 000. Je m’étais dit que ça pouvait assez facilement s’imbriquer dans du Dark Heresy : une planète ruche qui souffre d’une grave épidémie (évidemment liée au Chaos) et ses aristos qui se replient dans une station orbitale auquel les joueurs doivent accéder. Une fois dedans bal masqué où l’agent du Chaos est la Mort Rouge qu’il faut chopper sans faire de vagues, des nobles décadents et vicieux dans lequel il faut évoluer, et bim gros démon de Nurgle. Avec bien sûr de l’enrobage, pas mal de descriptions et des personnes à quoi ou non parler, des complots qui sont des fausses pistes et tout ça. Pourquoi je ne m’en suis pas servi ? Parce que tout simplement on ne joue pas à Dark Heresy et qu’en plus briefer un groupe à tout l’univers de Warhammer 40 000 c’est long et laborieux.
Le Squelette à Mille épées 
 
Celui-là je me souviens d’où il vient. Borderlands 2 est un très chouette jeu qui se paye le luxe d’avoir des chouettes DLC. Combiné à un passage dans Dark Souls 2. Je m’explique et je vais commencer par Dark Souls 2. Dans une des zones du jeu, la Forteresse de Fer, on passe au début sous une arche dont les deux piliers sont couverts d’épées plantées. Et si ma mémoire est bonne il est dit à un moment que toutes ces épées viennent d’adversaires que le roi des lieux a battu, je trouvais ça redoutablement cool et ça m’est resté en tête un moment. Et Borderlands 2 a un DLC qui se passe dans un cadre médiéval fantastique (le tout étant narré comme si les personnages jouaient à un jeu de rôle, on est au troisième niveau du méta là) et dedans on y retrouve des ennemis assez classieux : les squelettes immortels. Pourvus d’un crâne de taureau et d’une épée en cristal en travers du torse, ces saletés sont immortelles tant qu’on ne leur a pas arraché l’épée en question. Et en fait j’ai combiné les deux mentalement. Soit un énorme squelette, couvert d’épées comme un hérisson, avançant comme un Juggernaut de guerre et qu’il n’est possible de tuer qu’en lui arrachant la fameuse épée, à trouver dans la botte de foin métaphorique. Le seul souci que j’ai c’est comment rendre ça digne d’intérêt en fait ? Face à un truc invincible qui défonce tout sur son passage, comment on repère exactement ce qu’il faut et surtout comment on découvre laquelle précisément il faut ? C’est littérairement intéressant, par contre à jouer …

Notez la fameuse épée qui dépasse du torse. Quadruplez la taille et mettez au carré le nombre d’épées et vous aurez un aperçu de mon idée

Le visage de pierres précieuses 

Des fois il suffit d’une image pour que tout se mette sur pied. J’avais beaucoup ça quand j’étais plus jeune, j’écrivais mes histoires juste en partant d’une scène, et en général ça n’allait nulle part. Ici cette image vient de ce clip où son visage couvert de pierres brillantes m’était resté en tête. Je me suis dit que ça ferait un très cool effet pour un méchant. Une sorte de sorcier ou d’aristocrate maléfique aux goûts pervers et à la décadence subtile. Un peu ménilbonéen quoi. Ou un sorcier de Tzeentch. Je ne sais pas. Juste que je trouve ça cool visuellement. Et je suis jamais allé plus loin, quand je la regarde en fait elle est chiche cette idée.

Le chariot des morts

Celui-là je l’ai volé et je l’admet sans aucune gène. À Warhammer Fantasy. Je ne me souviens plus quelle armée se balade avec un chariot tiré par des chevaux squelettiques et dont la vue est tellement horrible que ceux qui le voient deviennent fous. J’y ai mélangé un bout de la légende de l’Ankou (mythe breton si vous êtes curieux) pour en tirer un chariot de squelettes, bardés de lames et tirés par des morts-vivants qui hantent les campagnes à la nuit tombée, rendant fous les gens et laissant mort et maladies derrière lui. Mais à nouveau, c’est très cool comme histoire mais c’est absolument pas jouable. Du coup c’est parti à la corbeille, puis dans cet article. J’en suis un peu triste je l’avoue.

 un peu dans le gout là

    Le Bourreau de Sodom
       
      Y'a pas de doutes, nous sommes dans les années 80
      Le metal est un genre musical magnifique où l’on trouve tout et n’importe quoi. En l’occurrence je regardais un documentaire sur les débuts du black metal quand est apparu la poche de In The Sign of Evil de Sodom, en miniature donc sur le coup j’ai pas vu à quel point elle était délicieusement kitch. Mais ce bourreau et sa tronche de psycho s’est mélangé avec le très pourri Hellraiser IV où le passage dans le passé avec le marchand de jouet et l’influence corruptrice d’Angélique était, conceptuellement, intéressant. J’ai donc commencé à écrire un scénario sur cette idée, il est quasi fini d’ailleurs, juste très flou. Le bourreau en question y apparaissait, arpentant une forteresse en ruines où les joueurs se retrouvaient coincés et devant fuir la bestiasse. Et pour un supplément d’ambiance il était, bien entendu, invulnérable (vous commencez à voir une récurrence là dans mes idées de merde ?) mais assez lent, traînant derrière lui une énorme épée dont le grincement sur le sol annonçait son arrivée. Ce concept là à la rigueur est jouable. Le gros ennui en fait c’est qu’il marcherait dans un jeu vidéo où la progression est contrôlée et où suivre le chemin fixé n’est pas choquant. Dans un jeu de rôle tout de suite on sent le rail et ça picote. Du coup pas de Bourreau.

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