En général si on se met à penser beaucoup, y’a forcément un moment où vous allez concevoir un personnage un peu extrême, ou “spécial” ou encore “unique”. Et sans vouloir vous offensez, vous allez probablement foncer dans le panneau neuf fois sur dix. Je m’explique : quand on commence à créer des personnages, et même ensuite, on a très souvent tendance à vouloir les rendre unique, et le problème est que le choix de comment créer cette unicité souhaitée est foireux. Par réflexe on va vouloir qu’il ait des qualités, ou alors une “vraie” particularité, souvent sous l’inspiration de tel ou tel héros vu dans un livre ou un film. Hé bah c’est encore une fois une très mauvaise idée. Faire un personnage (et je vais essentiellement parler de jeu de rôle mais ça marche aussi ailleurs) c’est compliqué. Le problème est que différenciation et unicité ne sont pas une seule et même chose.
Baldur’s Gate 2 et Planescape Torment. Comparez donc |
Dit comme ça, ça peut sembler nébuleux j’en conviens. Mais je vais prendre quelques exemples tirés de jeux vidéos pour vous illustrer mon propos. Baldur’s Gate 2 doit être mon jeu favori de tous les temps parce que (oui, parce que est une raison à part entière quand ça touche à ce jeu) et une des choses que j’aime le plus dedans c’est les différents compagnons qu’on peut y recruter et leurs particularités. Et pourtant conceptuellement il n’y en a pas qui sont “uniques” dans leurs conceptions. Prenez Keldorn par exemple, c’est un paladin, loyal bon, droit dans ses bottes et dont la quête personnelle traite sur le choix qu’il doit faire entre sa famille et ses vœux de chevalerie. C’est fort, mémorable et bien foutu. Et je vais comparer à un autre jeu de l’époque : Planescape Torment. Qui est aussi un jeu qui se passe dans un des univers de Donjons & Dragons, le premier compagnon, que vous y croiserez, et je ne déconne pas, c’est Morte. Morte est un crâne volant et parlant dont l’attaque spéciale consiste à agonir d’injures ultra sales les adversaires. Je vous laisse comparer les deux et me dire lequel fait le plus “exceptionnel”. Et si vous m’accusez de prendre des cas à part (ce qui est fort injuste de votre part, je suis de bonne foi) quasi tous les compagnons de Planescape sont comme ça. Que ce soit la succube chaste, le mage éternellement en feu, l’armure habitée par l’esprit de son ancien possesseur ou le seul automate conscient de son individualité dans un monde mécanique et j’en passe. Comparez ça à une voleuse amie d’enfance un peu rêveuse, un magicien mégalomane mais pas toujours très compétent, un guerrier au grand cœur mais pas franchement pourvu niveau cerveau et tirez vos propres conclusions. Le fait d’être trop unique, que ce soit par rapport au monde qui vous entoure, comme une race spéciale (un exemple va arriver un peu après), une condition unique (la succube chaste évoquée plus tôt) ou une combinaison de trucs peu courants ou probables aura vite tendance à sonner creux. J’irais même plus loin en disant que c’est une béquille assez facile : plutôt que de se casser le dos à faire quelque chose de recherché et de travailler à rendre ça intéressant, vous vous appuyez sur le fait d’être “spécial” et pif paf pouf y’a besoin de rien de plus.
D’ailleurs cet élément spécial/unique/différent peut avoir un paquet d’effets pervers. D’une part cette fameuse béquille déjà évoquée, d’autre part un possible agacement de vos camarades de jeu qui se sont peut être fait suer pour trouver quelque chose de moins extraordinaire (et du coup, paradoxalement, mieux). Et surtout, surtout, surtout : vous risquez de tomber dans le syndrôme Drizzt. Qu’est-ce donc que cela ? Excellente question. Drizzt Dro Urden est un personnage venu de l’univers des Royaumes Oubliés, un des nombreux monde de Donjons & Dragons, dont les aventures s’étalent sur une trentaine (si ce n’est plus …) de volumes écrits par R.A. Salvatore. Et sa genèse fut le point de départ d’un paquet de clones. Car ce n’est rien de moins que le seul elfe noir gentil dans un univers où tous les elfes noirs sont chaotique mauvais. Notez que sa pureté est caractérisée par ses yeux violets (là où tous les autres ont des yeux rouges) et ses tourments internes profonds (émotionnels hein, pas de blagues intestinales s’il vous plait). Vous percevez le problème ou j’ai besoin d’aller plus loin ? Et non, je ne parlerai pas de Mary Sue, c’est bien trop compliqué à aborder tout ça. A noter que l’Unique a un cousin. Et comme par hasard il arrive dans la partie qui vient.
L'Excentrique
Quand je parle de cousin de l’Unique c’est pour une raison : l’Excentrique lui ne cherche pas forcément à vouloir être le seul dans son genre, ou à briser tous les codes du genre. L’Excentrique lui veut juste “s’amuser” et forcément son personnage va être au diapason. Concepts improbables, traits farfelus, attitudes à la con c’est en général à ça qu’on le reconnait. Et là aussi ça va bloquer. Je n’en ai pas parlé à ce moment là mais comme pour l’Unique, si vous êtes “trop” spécial vous allez rapidement faire des claquettes sous les feux de la rampe pendant que les autres se font suer à vous regarder (ce qui rejoint un peu mon article précédent sur la magie quand je parlais du pied d’égalité). Je ne le répèterais jamais : pensez pas qu’à vous en jouant. Et l’autre gros problème d’un personnage un peu délirant et fifou c’est, comme pour l’Unique, son aspect potentiellement simpliste vu qu’il a un trait majeur qui le définit et qui risque de ne pas aller bien loin. Voyez ça comme une blague : vous allez sans doute éclater de rire en l’entendant la première fois, la deuxième fois ce sera toujours drôle, la troisième elle commence à s’user et au bout de la dixième vous n’aurez qu’une envie : égorger celui qui la répète encore et encore. Et ce même si c’est vous même. Je vais vous donner un exemple, voir même deux tiens. Un cas célèbre dans la communauté du Monde des Ténèbres c’est le Fishmalk. Qu’est-ce donc ? Il faut un peu d’exposition pour comprendre, mais vous verrez c’est pas si compliqué que ça. Dans Vampire La Mascarade, un des jeux de la gamme, un des clans de vampire jouable sont les Malkaviens, un clan dont le trait est que chaque membre est obligatoirement fou. Et oui, c’est inscrit tel quel dans les règles, comme le fait qu’un autre clan n’a pas de reflets ou qu’une autre portion ont la tronche du Comte Orlok. Le problème qui a vite émergé dès la première édition c’est que beaucoup prenaient le concept de “personnage fou” pour justifier le n’importe nawak le plus total. Du genre à courir tout nu pour grimper sur des statues, attaquer des flics pour piquer leurs flingues et cribler leurs bagnoles de trous avant de se rouler par terre en chialant, croire que leur lapin en peluche est vivant et leur parle (tout ce que je vous raconte là est du vécu). Ou encore le cas le plus célèbre : frapper des gens avec un poisson avant de partir en courant. Dans un jeu qui se veut gothique-punk … Pour l’anecdote malheureuse, j’ai un jour expliqué en détail le concept à quelqu’un que je voulais persuader de jouer à Vampire avec moi. Sa réponse fut “mais c’est trop bien, je veux faire ça !”. Des fois je me dis que j’explique pas si bien les choses.
Quand je parle de cousin de l’Unique c’est pour une raison : l’Excentrique lui ne cherche pas forcément à vouloir être le seul dans son genre, ou à briser tous les codes du genre. L’Excentrique lui veut juste “s’amuser” et forcément son personnage va être au diapason. Concepts improbables, traits farfelus, attitudes à la con c’est en général à ça qu’on le reconnait. Et là aussi ça va bloquer. Je n’en ai pas parlé à ce moment là mais comme pour l’Unique, si vous êtes “trop” spécial vous allez rapidement faire des claquettes sous les feux de la rampe pendant que les autres se font suer à vous regarder (ce qui rejoint un peu mon article précédent sur la magie quand je parlais du pied d’égalité). Je ne le répèterais jamais : pensez pas qu’à vous en jouant. Et l’autre gros problème d’un personnage un peu délirant et fifou c’est, comme pour l’Unique, son aspect potentiellement simpliste vu qu’il a un trait majeur qui le définit et qui risque de ne pas aller bien loin. Voyez ça comme une blague : vous allez sans doute éclater de rire en l’entendant la première fois, la deuxième fois ce sera toujours drôle, la troisième elle commence à s’user et au bout de la dixième vous n’aurez qu’une envie : égorger celui qui la répète encore et encore. Et ce même si c’est vous même. Je vais vous donner un exemple, voir même deux tiens. Un cas célèbre dans la communauté du Monde des Ténèbres c’est le Fishmalk. Qu’est-ce donc ? Il faut un peu d’exposition pour comprendre, mais vous verrez c’est pas si compliqué que ça. Dans Vampire La Mascarade, un des jeux de la gamme, un des clans de vampire jouable sont les Malkaviens, un clan dont le trait est que chaque membre est obligatoirement fou. Et oui, c’est inscrit tel quel dans les règles, comme le fait qu’un autre clan n’a pas de reflets ou qu’une autre portion ont la tronche du Comte Orlok. Le problème qui a vite émergé dès la première édition c’est que beaucoup prenaient le concept de “personnage fou” pour justifier le n’importe nawak le plus total. Du genre à courir tout nu pour grimper sur des statues, attaquer des flics pour piquer leurs flingues et cribler leurs bagnoles de trous avant de se rouler par terre en chialant, croire que leur lapin en peluche est vivant et leur parle (tout ce que je vous raconte là est du vécu). Ou encore le cas le plus célèbre : frapper des gens avec un poisson avant de partir en courant. Dans un jeu qui se veut gothique-punk … Pour l’anecdote malheureuse, j’ai un jour expliqué en détail le concept à quelqu’un que je voulais persuader de jouer à Vampire avec moi. Sa réponse fut “mais c’est trop bien, je veux faire ça !”. Des fois je me dis que j’explique pas si bien les choses.
Et si vous revoulez de l’exemple (j’en ai promis deux après tout) : sur Deadlands notre ami LeLobbyisé joue un grand-père, ex lord anglais dur de la feuille et magicien. Au départ il s’est beaucoup amusé à jouer sa semi-surdité et le fait que c’était un papy à la traîne (notamment comparé au desperado de la bande, tout le temps sur des charbons ardents). Et puis plus le temps est passé et plus, de son propre aveu, il a commencé à ne plus trop voir quoi en faire, c’est passé par du relooking (50 dollars dans un costume en soie, puis un habit complet de rurales mexicain) puis son idée (avortée) de se créer un vautour de compagnie. On en a parlé pendant un moment avant que de son propre aveu il me le dise “je suis pas content de mon perso, au final c’est juste “le vieux” et pas grand chose de plus.”. Je pense que ça illustre assez bien ce que je viens de dire. Et je pourrais aussi vous parler d'une fois sur Shadowrun avec, encore, Até et Le Lobbyisé qui a fini en un immense n'importe quoi parce que j'étais le seul personnage avec un concept qui tenait debout (Até jouait un chevalier français déplacé dans le temps (oui dans Shadowrun ...) et Le Lobbyisé faisait un videur troll qui jouait son 1 en logique comme le fait d'être un crétin fini). Au final ça a donné peut être quatre heures, marrantes sur le coup, à faire des blagues de merde sur les gens pas intelligents et à ne pas avancer dans le scenario. T'façon à partir du moment où Le Lobbyisé s'est rebaptisé Baboulinet en plein milieu de partie j'aurais dû comprendre que c'était foutu ...
Après ne soyez pas non plus pisse-vinaigre hein. Pour raconter une anecdote positive sur un perso “blague” on a eu le cas, toujours sur Deadlads, de Até qui a littéralement joué Captain Obvious. Oui oui, sans déconner. Et pour un seul scénario où il était exceptionnellement invité (qui a quand même pris trois sessions de 4h30 chacune) ça a très bien marché et tout le monde a rigolé un bon coup de ses remarques à la con. Le personnage ne servira pas plus, il a eu son moment, ça a été une bonne blague, courte donc forcément une des meilleures. Le tout étant que ça colle au moment et que ça soit adapté aux circonstances.
L’Inadapté
Et justement le fait d’être adapté est un réel enjeu. On peut retrouver ça à la fois dans l’Unique et dans l’Excentrique à leur façon, mais l’Inadapté est un spécimen assez compliqué à gérer. Au tout début j’ai parlé des inspirations, notamment venues de la fiction. Et un trait de caractère venu de la fiction n’est pas forcément un trait de caractère qui marchera dans un groupe de joueurs. Prenez la plupart des héros d’œuvres dites “dark”, genre Berserk avec Guts ou même dans un autre genre Docteur House ou Sherlock de la série de la BBC. Vous avez des personnages principaux charismatiques avec des personnalités fortes et des traits marqués … qui traitent absolument tout leur entourage comme de la merde en étant des connards hautains et/ou misanthropes. Quand bien même il est censé y avoir une séparation entre joueurs et personnages, je pense sincèrement que si vous passez le jeu à agir comme un connard insupportable vous allez juste pourrir le bon temps de tout le monde. Je vais encore une fois radoter : ne pensez pas qu’à vous même. Sans dire que tout doit être fait en fonction des autres, regardez un peu autour et essayez de faire attention aux autres comme vous voudriez que l’on fasse attention à vous. Si vous savez que le shaman indien a genre une vendetta personnelle contre les texans, peut être que ce n’est pas le meilleur moment pour jouer votre nouveau personnage Texas Ranger.
Et en règle générale proche de l’absolue : ne faites jamais un solitaire. Le jeu de rôle est un loisir communautaire bon sang ! Si vous ne voulez pas être dans un groupe, qu’est-ce que vous foutez avec des gens qui jouent ensembles ? Et je vais partager une expérience personnelle avec vous sur le sujet, en exclusivité. Il y a neuf ans de cela (octobre 2007, la vache ça remonte …) j’ai participé à un jeu de rôle dans l’univers des Elder Scrolls, à l’époque où Oblivion était tout frais sorti. On jouait dans la ville de Bruma, à la recherche de disparus qui semble-il, s'étaient égarés dans les montagnes du coin. Honnêtement c’était pas brillant du tout, on était genre six ou sept kids de merde avec des concepts des plus affreux (dans le genre on était une bande d’Uniques/Excentriques puissance dix. Je faisais un chevalier elfe noir ambidextre avec des épées magiques dernier membre d’un ordre de chevaliers c’est vous dire. Il y avait également un vampire, un mage toqué mais génial, une sorcière aveugle hantée par un daedra et deux tueuses à gages, chacune venue d’une guilde ennemie de l’autre) qui faisions n’importe quoi, et je pense qu’on aurait jamais vu le bout de cette enquête, mais qu’importe : on s’amusait. Et puis est venu l’Inadapté, le vrai. Il jouait un ancien garde de la ville forcé à la retraite par la perte d’un bras. Clairement son personnage marchait en tant que tel, c’était même probablement le plus à même de régler le souci. Sauf que le joueur a décidé d’y aller à fond dans son concept. Et comme tous les ex-flics il s’est mit à antagoniser tout le monde, un peu comme un bully (en fait non, pas un peu, c’en était complètement un). Et vu qu’on était des petits merdeux on ne savait pas comment réagir et nos persos, qui étaient complètement nous, se mettaient en colère et qu’il se délectait de nous voir sortir de nos gonds, et en remettait une couche. Même encore maintenant me souvenir de ça est douloureux tant aujourd’hui je me rends compte que c’était pas si différent que de se faire coincer dans un coin par la brute de la classe à la récré et de se faire distribuer des claques pendant qu’il ricane. Surtout que je n’ai aucun souvenir qu’on ait parlé entre nous du problème qu’il représentait et de sa toxicité. Ou qu’on ait essayé de contacter un des modérateurs du site où la partie avait lieu pour qu’il intervienne. C’en est flippant d’ailleurs d’avoir un blanc pareil. Et écrire tout ça m’a fait remonter un sacré paquet de trucs à la surface, je vous avoue que je me sens pas super bien d’y repenser.
Fin de la digression en tout cas. Et tant qu’à faire abstenez vous de tous les absolus possibles. Vous avez le droit de jouer un gars droit dans ses bottes, vous n’avez pas le droit de jouer un moralisateur lanceur d’absolus dès que l’on dévie de votre avis. Ce qui est le cas d’énormément de mecs qui jouent des paladins loyal bon qui se considèrent comme la voix de la Justice et donc ont Raison. Tuez les dès qu’ils commencent à faire chier. Personne n’a le droit d’ordonner ou d’interdire quelque chose à quelqu’un, encore moins sous une menace quelconque et faire ça vous enverra direct dans la catégorie dont je vous parle depuis le début. D’ailleurs je pense que ce genre de comportement j’en reparlerai en détails un jour. A noter que rentre aussi dans cette catégorie tous les personnages ayant un concept ultra glauque ou qui dépassent les bornes de la sensibilité du MJ. Oui c’est de la censure, mais si vous me sortez un mec aussi crade que La Montagne de Game of Thrones vous dégagez aussi sec. Ça ou je ne sais quel sadique/violeur/tortionnaire/pédophile ou je sais pas quoi. Aussi libre que soit l’espace d’expression du jeu de rôle, chez moi on ne dépasse pas certaines limites.
L’Incompatible
Celui-là c’est un peu un cas à part. A moins que le joueur le fasse exprès (ce qui peut arriver, y’a des emmerdeurs partout) ce type de personnage n’est pas de la faute de son créateur. Comme son nom l’indique il naît d’une incompatibilité, celle entre le personnage tel qu’il est et le reste du jeu. Ce n’est pas le perso même qui est en cause, c’est le contexte dans lequel il sera et qui peut l’amener, du coup, à se transformer en un Unique/Excentrique/Inadapté. Je sens que vous avez du mal à suivre dans le fond, alors je vais vous donner des exemples. Si vous jouez à Donjons & Dragons et que vous sortez une fiche de moine de vos cartons, avec une longue histoire sur la trahison qui a déchiré son monastère et le serment qu’il a prêté de retrouver les Dix Parchemins de la Grue de Jade pour faire amende honorable, pas de soucis jusque là. Sauf que sans vous prévenir le MJ vous envoie dans une partie de Ravenloft, un univers particulièrement orienté horreur et gothique. Je pense que vous imaginez bien que vous allez faire trèèès tâche avec votre robe couleur safran et vos coups de pieds sautés face aux chasseurs de loups garous à mousquet. Vous voilà devenu l’Unique. Vous en revoulez ? Facile. Supposons que je relance Deadlands, par curiosité vous décidez de faire un indien, il faut après tout leur donner leur chance non ? Et pour faire un concept cool vous décidez de jouer un Contraire qui n’y connait rien au monde des blancs. Ce sera intéressant de le faire évoluer aux côtés des persos des autres et de voir comment l’un s’adapte à l’autre … Sauf que la campagne se passe à la Nouvelle Orléans, que vous devenez très vite relou à marcher à l’envers dans les avenues de la ville, que vous entrez par les fenêtres et vous baignez dans le canal. Le tout très sérieusement et tout ça. Mais vous êtes devenu l’Excentrique et vous risquez fort de lasser tout le monde. Ou alors si vous dégainez le paladin, ce bon vieux paladin, dans un groupe de mauvais à Pathfinder ou l’inverse, vous allez forcément ne pas vous couler dans le moule, et forcément vous devenez l’Inadapté. Ça marche pas mal aussi avec les voies d’illumination dans Vampire. Si vous essayez de préserver le peu d’humanité qui vous reste, ça va être compliqué de cohabiter avec celui de la voie des métamorphoses qui ne cesse de vouloir devenir toujours plus monstrueux. Et je parle pas de celui des Cathares et son éternelle quête de vices dans le but d’embrasser sa nature maléfique. Voyez ce que je veux dire ?
Hélas oui, jouer un bon perso c’est pas évident du tout. Surtout que l’Excentrique de l’un peut être l’Inadapté de l’autre qui sera traité d’Unique par l’Incompatible qui va se faire rejeter par le MJ et ainsi de suite. Il n’y a qu’une leçon certaine que j’ai à tirer de toutes ces réflexions : jouez en ne pensant pas qu’à vous et soyez créatifs. Des persos qui ne vont pas, c’est toujours mieux que pas de perso du tout non ?
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