jeudi 15 février 2018

Des choses, peut être, à venir

J’ai décidé de me lancer dans la politique. Non, non vraiment. Je vais vous faire des promesses et annoncer des trucs qui ne vont sans doute jamais venir. Ça me parait un assez bon résumé de la politique non ? Trêve de cynisme, c’est un article où j’ai envie de parler du futur à vrai dire, un peu toujours comme en politique. On est “sur le point” de finir Deadlands, chaque groupe a encore deux scénarios qui seront plus ou moins rapides à boucler (vu comment c’est chaud de caler les emplois du temps on en est parfois à attendre deux mois pour se réunir) et après ? On sait qu’on a déjà prévu une partie de Loup Garou : L’Apocalypse sous la supervision du joueur surnommé Le Lobbyisé. Bien entendu Até aussi sera de la partie, j’ignore encore comment ou quoi, mais c’est officiel donc c’est pas impossible qu’on ponde des articles côte à côte si l’envie nous en prend (je trouve le concept amusant). Et ensuite de ça … c’est une excellente question. Je ne parlerai ni pour nos amis et camarades de jeu à coté et leurs divers projets ni pour Até. Je vais juste parler de moi, en bon nombriliste. Donc pour vous, une petite liste de jeux que j’aimerais éventuellement maîtriser, et que je ne ferais peut être jamais (voir sans doute parce que l’avenir est souvent trop incertain). Comme je le disais en intro : des promesses et des trucs qui viendront sûrement jamais.

Mage : L’Ascension

Celui là j’y pense depuis un sacré moment. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un jeu de la gamme du Monde des Ténèbres (Vampire La Mascarade, Loup Garou l’Apocalypse, Hunter The Reckoning et j’en oublie) où on joue … des magiciens. Oui sans déconner. Le jeu entier se déroule dans un monde contemporain où la magie s’étiole de plus en plus, remplacée par la banalité (qui est une autre forme de magie par d’autres styles de mages) et où les personnages doivent se débrouiller pour garder le brin de magie qu’ils possèdent entre autre. Mage est un jeu compliqué, et foutoir à sa façon, vu que la magie marche à la fois par paradigme (autrement dit la philosophie de pratique de votre personnage), par sphère (le domaine sur lequel vous agissez) et par le fait qu’elle est consensuelle ou non. Et croyez moi c’est TRÈÈÈÈS dense et parfois fouilli. Mais plutôt fascinant si jamais on arrive tous à se mettre dedans. Sachant qu’Arkham Asylum Publishing a les droits et a validé son Ulule pour la traduction de la version 20éme anniversaire je me dis que c’est une opportunité. Après je dis ça, les Ulule en général ils arrivent un an ou deux après leur fin supposée. Donc 2019 qui sait ?

Deathwatch

Je sais pas si je peux dire que je suis “fan” de Warhammer 40 000, mais en tout cas ces derniers temps j’avoue que je me pique d’un intérêt plus que certain pour cette franchise. Je crois que ça fait bien trois mois que j’ai rien lu d’autre niveau fiction, merci les epub et l’application pour les lire sur le téléphone. Et de fil en aiguille on s'intéresse à tout le reste hein ? Bien avant ces derniers mois, ça doit remonter à deux ou trois ans, on m’avait fait découvrir l’existence de jeux de rôle dans cet univers. Je me souviens avoir vite passé sur Deathwatch, en me disant que ça devait être sommaire et assez frustre, comme je l’avais dit à un pote “une fois qu’on a powerfisté des tyrannides, et des tau et des eldars on fait quoi ?", je voulais surtout me concentrer sur Rogue Trader (en gros c’est le jeu où on fait des space conquistadors/entrepreneurs/pirates selon vos envies) en considérant que c’était le plus riche. Et puis le temps à passer, j’ai lu pas mal de bouquins sur l’univers, j’ai essayé de me plonger sans succès dans Rogue Trader. Et puis, par curiosité j’ai lu la page TVTropes ce qui a déclenché chez moi une réaction du genre “en fait ça à l’air cool ce truc”. Et de fil en aiguille, j’ai trouvé le pdf en britannique, puis acheté le bouquin dans la langue de Dupontel. Il trône dans un coin de ma chambre et j’entends bien me pencher dessus en détail. Je sais déjà un peu ce que pourrait faire les intéressés (notamment notre hornaboo de Lobbyisé et ce bon vieux Ategix. Juste voir seront les autres participants mais ça ...). Et au rayon Warhammer 40 000 il est pas seul.

Dark Heresy

Peut être le plus connu de la gamme, et le plus fourni en termes de suppléments. Et d’une certaine façon celui qui entre le plus dans mes cordes. Je l’évoquais vite fait dans mon article sur le metaplot, je fais souvent des enquêtes et des trucs à mystères, et souvent on y passe des longues heures de roleplay (la dernière partie qu’on a fait quand j’écris ces lignes c’était 15h-00h sans un seul combat et juste une pause pizza d’une heure) et typiquement le cadre de Dark Heresy s’y prête pas mal. Pour ceux qui ne connaissent pas c’est le jeu où on joue l’Inquisition, chargé de débusquer aliens, hérésie et impies et de purger tout ça, avec divers degrés de subtilité et de bonnes manières. Le bon côté de ce jeu c’est qu’il y a masse de contenu publié dessus, autant officiel que fanmade. Mon plus gros souci sur Dark Heresy ça reste le coté très “loreporn” comme on dit. Faire des enquêtes dans un monde avec une identité aussi marquée c’est pas évident, surtout que de mes joueurs la plupart sont des ultra néophytes de 40 000. Et une chose qui pourrait être gênante c’est la réputation de haute mortalité que le jeu se paye. À tort ou à raison je l’ignore, mais j’imagine la mine dégoutée d’un joueur si son perso qu’il a passé un moment à peaufiner se fait éclater la cervelle au premier gunfight. Mais en même temps y’a tellement à proposer dedans.

Black Crusade

Celui-là c’est le plus épineux je crois. En effet c’est le seul jeu de la gamme où l’on incarne explicitement des méchants. Et quand je dis méchant c’est vraiment des affreux, laids, pas beaux, vilains, on est pas sur tumblr à dire que l’on est des incompris. Les joueurs jouent des serviteurs du Chaos (qui est l'une des grosses factions de Warhammer) et doivent se faire une place au soleil en plantant qui il faut, se démerdant pour vaincre et pourquoi pas passer quelques pactes avec des démons et autres individus encore plus pourris qu’eux. Et ça c’est super glissant à une table : tout le monde n’est pas prêt à y aller à fond dans l’affreux, c’est pas simple de se mettre dans cet état d’esprit et le fait que les personnages vont s’entredéchirer (y’a des mécaniques spécialement pour ça dans le bouquin, c’est pas moi qui l’invente) là où les autres jeux, notamment beaucoup Deathwatch mettent l'accent sur la coopération. Mais c’est aussi ça qui fait sa plus grosse force je pense, c’est un tel parti-pris, extrémiste au possible et qui embrasse totalement le fait que ça va pas être pour tout le monde. Et ça j’ai envie de le voir et de le mener à fond, j’ai envie de vivre cette expérience unique. Je sais juste que je vais transpirer à mener ça à bon port. Et ma copine déteste viscéralement le concept de ce jeu.

Pathfinder

Je vais pas mentir, mon premier amour c’est l’heroïc fantasy, mon premier jeu de rôle sur PC c’est Baldur’s Gate quoi. Sans compter un paquet de lectures des bouquins de la première édition de Donjons & Dragons volés à mon paternel. Donc en gros si vous me demandez mon univers favori je vous répondrai forcément les Royaumes Oubliés. Plus maintenant en fait vu le n’importe quoi qu’ils en ont fait avec les éditions qui ont suivi la troisième mais c’est l’esprit qui compte. Gamin mes rêves d’aventures c’était des aventuriers guerriers nains aidés de demi elfes bardes et de roublards humains qui arpentaient de vastes plaines la pipe au bec en guettant les mouvements de troupes orcs qui menacent la ville du coin. Étant assez peu attiré par la forme actuelle de Donjons & Dragons y’a bien fallu que je cherche un équivalent. Conçu par ceux qui justement n’avaient pas aimé la quatrième édition, Pathfinder se veut une version 3.75, parfaite pour ce que je veux, avec un packaging un poil différent. Et au cas où vous auriez pas compris : j’ai fort fort envie d’un truc médiéval fantastique. Qui plus est, comme Dark Heresy, les éditeurs ont produit un paquet de campagnes disponibles à jouer les clefs en main, et plusieurs, du moins dans le postulat, m’intéressent. Que ce soit Rise of the Runelords, Kingmaker ou Curse of the Crimson Throne, y’a moyen de voir venir. Je suis juste embêté par le fait que ça pourrait d’une part être assez lourdingue (Donjons & Dragons 3 c’était pas franchement un modèle de grâce et de légèreté) à jouer et donc pas aussi fun que ça (surtout à haut niveau) et l’autre blocage qui peut intervenir c’est la réputation de l’univers. De ce que j’en ai entendu, Golarion c’est pas franchement un coin joyeux, et j’aime pas les tartines de darkeries sur un lit de noirceur. Je trouve ça ultra vain et quand c’est trop poussé ça me donne le même sentiment que quand je regarde, très gêné, un type qui fait mumuse avec son caca en se croyant inspiré. Ça et le fait que le buisness modèle est onéreux (Guide du Maitre + Guide des joueurs + Guide des monstres nécessaires pour jouer soit 50€ + 50€ + 50€, et chaque campagne est en six parties à 20€ l’une. Faites vous même le calcul …)


Hellfrost

Celui-là je ne sais même plus comment je l’ai découvert. Je crois que ça devait être sur le forum de Pinnacle Entertainement où quelqu’un évoquait ce qu’il ferait ensuite, une fois leur campagne de Deadlands finie. Du coup j’ai jeté un œil et j’ai trouvé ça intéressant. Hellfrost se veut un jeu de rôle médiéval fantastique, jusque là rien d’excitant, sauf que … le tout est teinté d’une forte ambiance nordique. En effet Hellfrost place son univers dans l’équivalent d’une Europe du nord/germanique avec beaucoup de neige par dessus, du fait d’embrouilles divines le pôle nord commence à prendre du terrain vers le sud. La quantité de matériaux est, comme pour les jeux cités avant, assez dodue et je me suis offert à Noël un énorme codex de 20 scénarios donc je pense avoir moyen de faire une jolie petite campagne. J’ai déjà pris plusieurs pages de notes dessus, notamment sur le fait d’expérimenter quelques machins sur la façon dont les joueurs interagissent avec le monde où ils jouent. Quelque chose dans l’idée de Saradush ou Kirkwall, pour ceux qui connaissent mais j’en dirais pas plus. Mon gros souci pour celui là c’est de motiver les troupes (à part Le Lobbyisé, lui c’est un hornaboo) et de jouer avec l’absence de metaplot (que j’avais déjà évoqué ici) qui peut parfois me sentir paumé. Mais y’a des choses à faire et dire, soyez en sûr !



Deadlands

Alors celui-là … en fait si je raisonne en terme de possibilités que ça arrive, j’aurais dû mettre celui au sommet de la liste. Mais comme je fais comme bon me sens, bah le voilà seulement. D’autant qu’il est bicéphale celui là


Weird West. La version la plus connue du jeu. Comme son nom l’indique on y joue dans un univers western où tout ne semble plus totalement obéir aux lois de la nature et où les esprits ont un peu trop leur mot à dire. Actuellement on y joue depuis bientôt deux ans avec trois groupes différents (deux maîtrisés par moi et un par Até) sur la version dite “Classique” des règles (qui date 96). Une fois mes deux campagnes bouclées je prends un congé. Et je me dis que pourquoi pas, après autre chose, y revenir avec la nouvelle version : Deadlands Reloaded. Dans une volonté d'alléger la grosse choucroute que sont les règles de l’édition Classique (on parle quand même d’un JDR américain des 90’s, la grande époque du foutoir) Pinnacle Entertainement s’est attelé à en récupérer la colonne vertébrale (autrement dit le système de jeu échelonné en dé de différentes valeurs et l’usage de carte de poker) pour produire quelque chose de plus simple d’accès. D’où la naissance de Savage Worlds, système générique destiné à être utilisé de façon universelle sur n’importe quel univers. Et aussi sec ils ont convertis leur propre ancien jeu et ont continué le metaplot entamé dans l’édition Classique dans cette version. D’où plusieurs longues campagnes dites “plot point” fournies clefs en main avec liberté d’adapter et modifier ce qu’on veut autour des parties essentielles à la progression. Et pour les avoir toutes lu, je pense qu’au moins The Flood et The Last Sons seront au menu, les deux autres sorties jusqu’à maintenant sont moins ma came. Mais ça fait déjà un beau bout.

Noir. Vous le croirez si je vous dis que cette version se joue dans une ambiance de vieux polar ? Si ce n’est pas le cas vous êtes de tristes sires d’avoir si peu foi en moi et je vous méprise. On passe d’un genre à l’autre avec cette nouvelle édition sortie y’a déjà six ans (la vache, ça passe trop vite tout ça) alors que l’histoire du monde de Deadlands avance, de même que ses soucis. Finis les cowboys, les shamans et les ouvriers du rails, voici venu les détectives privés, les chanteuses de cabarets et les prêtres vaudous. La gamme est hélas pas aussi soutenue que Weird West, du coup il n’existe que deux gros volumes (que je possède, évidement) qui proposent quelques campagnes et peu de développements d’à coté. Mais il y a déjà de quoi faire, plusieurs scénarios, chacun situé à une époque et dans une ville différente, de quoi faire un bon petit tour, sorte de “suite” de ce qu’ils ont connu de l’ancien Deadlands. Si vous me demandez, je pense que je commencerai par la campagne de Chicago. Faut juste voir qui ça intéresse de rouler en tractions avant tout en gardant son fedora sous les balles de tommy gun qui pleuvent.


7th Sea

Celui-ci est fraichement arrivé. Encore un où j’ai un trou de mémoire de comment j’ai découvert son existence. Faut que j’arrête la drogue et le fromage. Surtout le fromage. Quoi qu’il en soit alors que j’écris ces lignes le Ulule pour financer la traduction française est fini et les envois de bouquin ne devraient pas tarder. Ma chère et tendre ayant vu mon intérêt pour, la précommande du bouquin fut mon cadeau de Noël, j’ai une dulcinée géniale je tiens à le dire. Dans une Europe du XIXème percluse à mort des clichés qu’on se fait sur cette dernière, on est bien face à un jeu décrit comme “Mousquetaires & Sorcellerie”. Un postulat qui claque sa mère de classe et de grandiloquent. Bien sûr que c’est l’Europe vu par les américains (donc des français, pardon, des Montaignés, décadents, des espagnols, pardon des Castillans, avec des inquisiteurs partout et des clans italiens, pardon de Vodacce) mais qu’est-ce qu’on en a foutre franchement ? On est quand dans un jeu où la vitesse d’attaque dépend du panache de votre personnage, où l’équivalent de la Russie possède un hiver personnifié et où il y a des équipages de pirates fantômes liés à la volonté d’un navire conscient maléfique. Sérieusement, qui en a quelque chose à foutre des clichés face à des machins comme ça ? J’avoue que j’ai hâte de poser mes gros doigts sur le bouquin et d’éplucher avidement tout ça.

Bloodlust

Je me rends compte que c’est le premier jeu de rôle français dont je parle dans ces colonnes, voir en général (ce qui est triste, on a une excellente tradition du JDR de par nos contrés). Je ne sais pas comment décrire ce jeu de rôle autrement que par la réalisation du fantasme d’un fan absolu de Michael Moorcock et de son cycle d’Elric. Je m’explique : Bloodlust (oui, c’est un jeu français mais ça n’empêche qu’il faut quand même envoyer le titre ronflant en anglais) se place dans un univers très typé Sword & Sorcery (et pas médiéval fantastique, ce sont deux choses très différentes) où l’on trouve des armes dieux, c’est à dire des armes blanches où un dieu a décidé d’élire résidence afin d’être porté par un humain pour expérimenter en symbiose ce que ça fait d’avoir des émotions et sensations. Si vous ne voyez pas de similitudes avec les aventures du blanc bec aristocratique c’est votre problème. Il a été pendant longtemps introuvable, la faute au fait que la boite s’était cassée la gueule après la sortie d’un supplément tellement mauvais qu’il aurait torpillé la gamme. En tout cas c’est ce que la légende dit (ça et le fait que les auteurs disaient eux même de cracker le bouquin vu comment ils avaient merdé). Et du coup des nostalgiques de chez John Doe Édition ont décidé de republier la chose dûment remaniée par des mecs du nom de BadButa (que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam). Toujours est-il que ce jeu a le coté très particulier qu’on peut y jouer soit une arme consciente, soit un gugusse qui la balade, et pourquoi pas faire une combinaison des deux entre les joueurs. C’est d’ailleurs une des raisons qui me font hésiter à l’achat. On en a causé un peu avec l’amigo Lobbyisé et on n’est pas d’accord sur le sujet. Lui prêche un jeu avec tout le monde qui fait une arme et le porteur de l’arme d’un autre (pour ne pas s’auto-arranger avec soi même). Moi je penche pour un groupe de 4 individus dont deux armes et deux humains qui les portent. Et la question en est restée là. Combiné, comme pour Pathfinder, à la réputation de crade un peu gratuit du monde qui ne me donne qu’à moitié envie.


Voilà c’est un peu tout ce qu’on envisage de peut-être faire. Si jamais on a dix ans devant nous on vous fera tout ça et on le chroniquera sans doute. Si on avait une réelle fanbase on vous demanderait de voter pour choisir le prochain. Mais j’ai des gros doutes sur la chose.

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