Cette fois j’ai envie de donner la parole à l’image. Après tout on dit que la musique est importante et tout ça tout ça. Mais l’image peut aussi porter une sacrée force, ou faiblesse et transcender (ou flinguer) complètement le morceau qu’elle accompagne. Je pense par exemple au clip de Capricorn de Orchid qui est garanti 100% carton pâte. Et ne parlons pas des trois quarts de ce que fait le Black Metal en terme de clips hein … Donc, comme à l’accoutumée, une petite sélection maison.
A noter que de façon assez amusante, cet article a été écrit avec celui de Até et a inspiré le sien qui est paru avant. Il est donc temps que je devienne le Yin de son Yang, un peu de qualité quoi.
A noter que de façon assez amusante, cet article a été écrit avec celui de Até et a inspiré le sien qui est paru avant. Il est donc temps que je devienne le Yin de son Yang, un peu de qualité quoi.
Réalisé par Spike Jonze, à qui on devra Dans la Peau de John Malkovich notamment, j’ai un certain amour de ce clip. Au début je n’ai pas compris, ok c’est juste des mecs qui marchent bizarrement et font des pas étranges en chancelant un peu trop. Puis ils font des bonds vachement sans aucun élan, ça m’a perturbé. Et puis c’est seulement sur la fin que j’ai percuté que tout ce qu’ils font est en fait passé à l’envers. Bon j’avoue qu’il m’a fallu voir que l’eau remontait vers le haut pour le saisir. Et rien que pour faire des longs plans séquences comme on en voit à marcher à reculon sans se casser la gueule ça mérite du respect. Et puis c’est cool Pharcyde.
J’ai déjà parlé de mon goût pour Tool dans un précédent article. Et mine de rien je pense que l’esthétique de leurs clips a été un des facteurs qui ont fait que j’ai eu du mal à entrer dans leur univers. C’était trop … dérangeant. Trop étrange et malsain. Réalisé par Adam Jones, guitariste du groupe, ce machin en stop motion a tout pour hérisser le poil, entre ses hommes de sables qui rasent jusqu’aux muscles, les tumeurs qui gigotent et les avalages de clous. Et c’est aussi sa force en un sens : est-ce que vous avez déjà vu un truc pareil ailleurs ? Evidemment que non. Et c’est cette unicité et cette étrangeté qui fait la force de Tool. C’est juste qu’il faut pas regarder ça avant d’aller à table.
Petit prodige venu de Long Beach, Vince Stapples est un mec un peu sorti de nulle part comme ça et qui a frappé très fort à peine son premier album sorti (bon, ok y’avait eu quelques EP en amont mais c’est un détail). Investi d’un regard assez amer et d’un ton assez mordant sur la condition noire américaine, le petit Vince le démontre par ce clip qui m’a fasciné à l’époque de sa découverte. Les images étranges s'enchaînent, sur les instru froides et déshumanisées de No ID, producteur qui n’en est pas à son coup d’essai (je pense notamment à son boulot avec Common un peu plus tôt) et on se demande ce qu’il se passe à l’écran. Entre un type couvert de la tête aux pieds de tatouages, des nanas avec des fringues de stripteaseuse qui poursuivent Stapples dans la rue et une masse de type qui avancent et sont abattus un à un comme des zombies. Le tout s’achevant sur ce qu’on pourrait appeler un twist final particulièrement morbide. En tout cas en terme de clip de rap j’en ai peu d’autres en tête qui m’ont fait cet effet.
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