Pour être tout à fait franc, j’ai déjà écrit cet article. Non vraiment. J’ai commencé à le pitcher et à collecter des morceaux il y a peut être un mois environ, ou deux. Je ne sais plus. A l’époque ça s'appelait Barrage sonore, mais j’ai voulu changer, allez comprendre. Et puis en l’écrivant et en le composant je me suis rendu compte que c’était en gros un deuxième opus de Cacophonies. Et je n’ai pas aimé le fait de me répéter. J’ai donc remanié le titre et le focus de l’article. Peut-être qu’un jour je ferais un Cacophonies #2. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui j’ai envie de m’attarder sur un autre aspect de la musique. Un aspect effectivement “bruyant” selon certains, mais c’est ce que j’aime et donc allez voir ailleurs si j’y suis. Je me suis donc focalisé sur un sentiment particulier dans cette sensation de bruit : à savoir le ressenti que le morceau est un énorme monolithe de notes bombardées dans la tronche, lourd, implacable et totalement inarrêtable.
J’ai découvert Mgła … grâce à un tatoueur hongrois. Parce que la vie n’en est pas à une improbabilité près. Ce dernier avait balancé un petit extrait, genre moins de quinze secondes sur Instagram, et ça a attiré mon oreille. Ça blastait méchamment et agressivement comme j’aime. Je me suis donc plongé dans leur discographie, et je dois dire que Age Of Excuses est mon album préféré de ces petits polonais énervés. Bon je vais pas m’attarder sur les collaborations passées avec cette ordure de Mikko Aspa, ils ont l’air sincère sur le fait que c’est du passé, et on va pas touiller le caca. Ce qui est cool c’est juste l’agressivité pure qui se dégage de leur musique, ces guitares ultra rapides et frénétiques et ce chant ultra sec où les phrases sont nettement plus scandées que d’habitude dans le black metal. Le tout donne un ensemble ultra massif qui me donne un sentiment de grosse vague de son en plan dans la tronche, comme si un misanthrope vénère (ce qu’ils sont, si j’en juge par leurs textes) m’attrapait par le colbac et me hurlait tout le mal qu’il passe du genre humain en une immense tirade d’un seul souffle en carburant à la haine pure. Moi j’adore.
J’ai un copain avec qui on pourrait se battre pour ça. On aime tous les deux Kyuss mais lui préfère l’album d’après, moi celui-ci. A cause d’un nudiste barbu qui bat sa femme. Sisi j'vous assure. Le nudiste en question c’est Nick Oliveri (dont il faut respecter la barbe) qui jouait de la basse sur Blues for the Red Sun, avant de céder la place à Scott Reeder. Et qui jouait nu sur scène à plus d’une occasion, dont une qui lui vaudra des emmerdes avec les autorités brésiliennes après un concert (qui l’eut cru ?). Et sur Mondo Generator il assure aussi, exceptionnellement, le chant. Et je ne sais pas combien de plugins et autres bidouillages de studios ont été balancés sur cette piste, mais figurez-vous que ce morceau a … des vraies paroles. Non j’vous jure. En vrai ça ressemble surtout à des aboiements de chien souffrant de la rage en train de faire un bad trip après avoir sniffé de la coke, passé sous autotune et larsen. Ou un sataniste qui a une rage de dents, je ne sais pas. Et si vous avez capté le thème de l’article, est-ce que j’ai réellement besoin d’en dire plus ? Le feeling est là non ? Vous avez pas le sentiment de vous prendre un énorme barrage de musique en pleine poire ? Que ça part en continu sans jamais cesser du début à la fin ? Que c’est lourd et bien pesant comme il faut ? C’est amusant d’ailleurs parce que le reste de l’album n’est pas vraiment dans la même couleur, même si très bien quand même. Ecoutez Kyuss t’façon.
Comme son nom ne l’indique pas : c’est un groupe français. Mené par un mec du nom de Vindsval, parce qu’il ne faudrait surtout pas brouiller les pistes. Avec un nom de morceau qui fait référence à un concept grec ... On a affaire à une longue piste instrumentale, à peine un ou deux murmures et autres chœurs très discrets. L’élément principal c’est juste cette guitare absolument massive qui semble dévorer l’espace tout entier du morceau. C’est ce qui me fascine d’ailleurs dans ce morceau : une piste instrumentale de six minutes ça peut, il faut l’admettre, facilement devenir chiant. Je connais des gens allergiques au stoner au nom de cet argument, les pauvres … Mais ça marche super bien moi je trouve. Ça a un côté infernal, comme pouvait l’avoir un petit peu, dans un style très différent, Kroda. Et comme pour les hongrois furieux, il a y ce sentiment de déferlante sonore qui est la raison d’être de cet article. Et pour avoir creusé autour, c’est vachement bien Blut Aus Nord.
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