Les tééénnnnnèèèèbrres ! Oui c’est vraiment la première réaction que j’ai eu quand j’ai lu cet intitulé. J’ai souvent huit ans dans ma tête je vous jure. J’ai donc voulu être un adulte respectable et mature et je me suis mit à chercher quelque chose d’autre. Que ce soit un JDR d’antan dont personne n’a entendu parler, ou des règles obscures des profondeurs des abysses que je n’ai jamais utilisé pour Deadlands. Et … je n’ai rien trouvé d’intéressant. Enfin si, des règles obscures et nébuleuses pour Deadlands y’en a à plus savoir quoi en faire pour tout MJ qui s’emmerde, certaines sont cools d’ailleurs (même si on aura jamais de Whateley à la table j’aimais bien leur délire) et le reste sont … ce qu’elles sont, pour être gentil. J’ai donc continué ma quête mentale, qu’est-ce qu’il pouvait bien y avoir d’obscur dans mes parties de JDR ? Est-ce que j’avais fait jouer un scénario en pleine nuit ou quelque chose du même acabit ? Hé bien … oui en fait.
Ça remonte à 2018, en novembre je crois. Première partie qu’on a joué dans mon nouvel appart si je ne dis pas de bêtises. On venait de passer un certain temps sans jouer, la faute à la présence d’un joueur légèrement … dérangeant (que j’ai décidé de baptiser Robert l’Affreux) dont la présence quelque peu toxique nuisait quelque peu à la motivation pour avancer. Après des mics, des mocs et mocs on s’est décidé à passer Robert l’Affreux à la trappe et on a appelé Dwarfram en renfort pour combler le trou, lequel est arrivé avec plaisir, il aime Deadlands vous comprenez. On jouait la dernière partie d’Independance Day, scénario culte de Deadlands où les PJ doivent maintenir l’ordre en ville pendant que les officiels préparent les célébrations du 4 juillet et qu’un tueur en série rôde en ville. Un scénario où Le Lobbyisé a brillé par un joli raisonnement qui lui a permis de tordre le cou à la moitié de l’intrigue, je crois que ça a aussi constitué un de mes déclics sur le partage de l’histoire dont je parlais au jour 4. Jusque-là, vous allez me demander où intervient l’obscurité, ne vous inquiétez pas, j’y viens. Il se trouve qu’en fait Le Lobbyisé avait un sort pour entendre par les oreilles des gens s’il possède quelque chose à eux. Et, par un complet hasard, le scénario donne un lambeau de chemise du coupable un peu plus tôt dans l’histoire. Il a donc utilisé ce sort et s’est mis à trianguler sa propre position en tapant sur une casserole tout en bougeant. D’où le moment de flippe quand il a réalisé qu’il résidait au même hôtel que lui, deux chambres plus loin. Coup de bol pour eux, l’intéressé est rond comme une queue de pelle et ils le ramassent rampant, aviné, sur le chemin du petit coin. Ils le foutent en cellule, où j’avais d’ailleurs placé comme veilleur le personnage de Robert l’Affreux que j’ai joué n’importe comment, ce fut mesquin mais fort drôle, et la journée suit son cours. Jusque-là, il n’y a pas encore d’obscurité, je sais. Sauf que la nuit tombe sur la ville, qui s’apprête à tirer son feu d’artifice du 4 juillet. Et juste à ce moment-là on leur annonce que le tueur s’est évadé, tordant les barreaux de sa cellule à mains nues et offrant un deuxième sourire au vigile de la prison. J’ai même pas fait exprès mais le scénario précise qu’il est un type normal quand il fait jour et se transforme en monstre à la tombée de la nuit. J’ai donc déclaré que la nuit était tombée et qu’il fallait se mettre en condition. Et c’est ainsi que j’ai fermé totalement mon volet, toutes les portes de la pièce, allumé une lampe (plutôt forte) dans un coin de la pièce et une petite lumière dans un coin de mon écran. Honnêtement on ne voyait pas à trois mètres. Et c’est ainsi qu’ils se sont lancé à la poursuite du Boucher de Gettysburg dans la nuit. Une partie qui fut sacrément cool, surtout que Louis et Dwarfram se sont retrouvés isolés de leur côté face au Boucher, avec un duel entre Gertrude le personnage de Louis, acrobate et épéiste contre le Boucher sur un toit. Ledit Boucher était lui armé d’un scalpel géant et avait le pouvoir d’adhérer au mur. Après plusieurs passes d’armes Louis a réussi à faire un critique plutôt vilain et l’égorger d’un coup de rapière façon distributeur de bonbons Pez tandis que les autres se battaient contre les serviteurs mort-vivants du Boucher, des têtes cousues sur des paires de bras et de jambes. Et pour simuler le feu d’artifice qui éclairait le combat par moment je faisais clignoter la lumière près de mon écran. Grosse ambiance je dois dire.
Le Boucher de Gettysburg ... |
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