dimanche 4 août 2019

RPGaDAY 2019 #4 : Partage


Partage, cette notion floue en veux-tu en voilà … J’ai été très tenté d’être un peu bête et méchant dans ma réponse et expliquer que de base on avait toujours fait tourner le paquet de chips à ma table, on n’est pas des rats avides. Et avouez le, parler de partages de chips ça n’est pas vraiment le sujet le plus émoustillant qui soit (et si c’est le cas pour vous, je ne vous juge pas) et j’aurais conclu sur ce microscopique bloc de texte. Quelque peu anticlimax non ?

Donc je vais parler d’un partage plus métaphorique : celui de l’histoire et de sa maîtrise. Quand j’ai commencé à maîtriser je ne laissai pas la même souplesse qu’aujourd’hui. Je l’ai déjà dit, je n’ai jamais été totalement psychorigide et vindicatif. Cela dit c’est pas pour autant que je laissais faire les choses et emboitait le pas. Ce qui, à sa façon, est un chouia plus vicieux. Il a fallu un certain temps avant que je m’en rende compte mine de rien. J’avais tendance à demander aux joueurs ce qu’ils avaient l’intention de faire et, si le plan ne me plaisait pas ou ne collait pas avec mes idées, à les dissuader hors-jeu en discutant. La plus grosse victime de ça fut Le Lobbyisé parce qu’il est le roi des plans dont je ne comprends pas franchement ce qu’il essaye de faire avec. Que ce soit son familier vautour que je l’ai convaincu de ne pas faire (avec une blague zoophile au passage), les portes verrouillées pour l’empêcher de faire sauter la ville, la pluie qui coupe sa magie et le PNJ qui réagit à côté à son plan de vente d’un véhicule piégé. Désolé mon vieux, promis j’ai changé. La preuve c’est qu’après avoir longtemps réfléchi à un scénario où ils devaient affecter la dynamique de pouvoir dans une ville … j’ai littéralement noté sur mon scénario “les PJ se débrouillent avec la situation”. Et ce fut Le Lobbyisé qui mena le bal avec son personnage fraîchement arrivé. Il l’avait voulu spécialisé en social, et nom de dieu qu’est-ce qu’il en a profité. Il a monté à lui tout seul un plan qui incluait : un vendeur d’armes gay, une prostituée, un shérif alcoolique, des pots de vin, une fausse histoire d’amour et des délits commis en public. Un plan improbable puis rondement mené, il y a juste un moment où j’ai glissé un truc dans leur soupe, mais c’était pour leur montrer qu’ils faisaient une montagne d’une taupinière. Et nom de dieu ce fut fun. Et c’est sans doute la grosse leçon que j’ai appris avec le temps qui passe : savoir rendre du pouvoir narratif aux joueurs ça n’a rien de mal. Partager l’histoire en somme.

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