lundi 19 août 2019

RPGaDAY 2019 #19 : Effrayant


La peur … Un vaste sujet, ultra compliqué qui plus est. Je crois me souvenir avoir évoqué à droite à gauche que j’avais du mal à créer de l’épouvante dans mon Deadlands (dans cet article notamment). Et au final j’ai, avec une certaine fierté, réussi à faire quelque chose qui soit vraiment anxiogène dans ce foutu jeu de rôle !

Pour notre toute dernière partie en plus, histoire de conclure sur une apothéose, un bouquet final, un pinacle ! Après avoir fait exploser un ver géant du désert et démoli une troupe de sorcières montées sur des chauves-souris monstrueuses, notre petite bande, composée de Clifford O’Reilly, Jesùs Sanchez, Tom Gibbers et Tony/Toby/Anthony/Jed/Jeb (selon l’alias du moment) se met en route vers Mexican Hat, un petit bled situé à la frontière de l’Utah où ils sont censés retrouver leur contact pour faire leur rapport de mission. Et après deux jours de route, ils entendent un bruit au loin, assez semblable à celui d’un troupeau qui approche. Mais rien à l’horizon. Perplexes ils vont se coucher. Et puis le lendemain le bruit recommence, et en parallèle je lance un morceau de musique sur lequel j’étais tombé, complètement par hasard l’avant-veille mais qui collait très bien à l’ambiance que je voulais installer. Et alors qu’ils continuent d’avancer, le bruit devient de plus en plus fort, comme si le troupeau se rapprochait de plus en plus. Il n’y avait que deux personnes autour de la table qui savaient ce que c’était, moi parce que je suis le MJ, et Até vu que lui aussi a maîtrisé Deadlands. Ce n’est rien de moins que les Los Diablos, un troupeau de taureaux infernaux envoyé par les grands méchants du setting pour faire la peau aux aventuriers qui mettent un peu trop le nez dans leurs affaires. La règle dit qu’une fois qu’un groupe est marqué, le troupeau se prépare à arriver en se faisant entendre, chaque nuit le groupe doit faire un jet de tripes pour voir s’il encaisse la pression et l’appréhension, chaque échec leur faisant leur perdre l’équivalent d’un point de destin. Et je sentais la tension qui montait chez tout le monde, le fait de ne pas comprendre ce qu’il se passait, mais néanmoins que ça allait leur péter au nez, la présence des jets de tripes qui indiquait que quelque chose de méchant allait avoir lieu mais quoi précisément ? Plus la musique dont je montais le volume de quelques crans à chaque nuit histoire de faire comprendre que la menace était de plus en plus proche. C’est la fameuse bombe dont parlait Hitchcock, les gens savent qu’elle est sous la table mais pas quand elle va exploser et c’est ça qui fait le sel de la chose. La chose dont je suis vraiment fier dans cette histoire c’est que j’ai une preuve matérielle de l’angoisse que ça a fait naître chez mes joueurs. Voyez-vous, Até possède une de ces montre connectée qu’on utilise pour le sport, ce qui fait qu’il a à la fois l’heure et son rythme cardiaque. Et à l’avant dernier cette dernière se met à bipper … parce qu’il avait gagné vingt pulsations à la minute en très peu de temps. Et ça c’est la vraie classe.


J'avais utilisé ça comme musique, à la fois pour le côté très western de la chose que pour les murmures lugubres. Et surtout surtout, le fait qu'il y a une deuxième rangée de percussions qui sont mixées en fond qui donnent un effet assez angoissant à la chose si on ne remarque pas ce détail. Pile ce qu'il me fallait en somme.

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