Le retour du RPGaDAY, cette fois sous un format un peu spécial vu que chaque jour a un mot d'intention autour duquel il faut discourir et raconter quelque chose, plutôt qu'une question. J'avoue être un peu déboussolé par le format mais je me lance dans l'aventure quand même. J'espère que ça vous plaira néanmoins.
J’ai pensé longtemps à raconter cette histoire mais je n’ai jamais trouvé l’opportunité ou l'énergie de le faire. Il est donc temps de réparer une injustice. Je vais vous parler de la toute première partie qu’a fait les racines du groupe actuel. À savoir comment moi, Dwarfram et Atégix avons joué ensemble pour la première fois. C’était pour du Shadowrun sous la houlette de Mister W. On avait fait connaissance peut être un mois plus tôt en gros. À l’époque Jules, le MJ de Pathfinder avec lequel je jouais Tarkus Double Pointes venait de partir faire ses études de l’autre côté de la France et on s’est retrouvé à se faire chier. Par un hasard de la vie je me retrouve à aller à une soirée avec Louis dans une cave chez la soeur d’une amie à lui. Comme ça, ça peut ressembler au début d’une histoire sordide qui finit façon torture porn mais il n’en est rien je le promets. Je me souviens avoir pris exprès mon manuel de Vampire : La Mascarade dans ma sacoche. Pour une raison que j’ignore d’ailleurs parce que personne n’improvise comme ça du JDR dans une soirée où il ne connaît personne s’il a deux sous d’intellect. Toujours est-il qu’on se pose, on devait être une dizaine et ça cause de choses et d’autres … jusqu’à un moment où on en vient sur les JDR et après avoir causé de nos déboires à base de chèvres en duo avec Louis, le mec à côté de moi se met à me parler de Shadowrun et d’un joueur qu’il avait eu qui atomisait tout avec un semi dragon complétement powergamé. Je hausse un sourcil et lui demande s’il a un groupe, s’il maîtrise ou autre. Il sort s’en griller une et je lui emboite le pas, on discute dans la cour intérieure pendant qu’il fume sa clope (moi je suis un straight edge, pas de ça pour moi) et on discute de Shadowrun, je sortais pile de finir le jeu vidéo Shadowrun Returns et j’avais l’inspiration ardente. Et il me dit que oui, ça peut se faire, il manque juste des gens pour lancer le projet. On échange nos numéros, on retourne à l’intérieur, on mange de la pizza et on rentre un peu plus tard dans la soirée, par un bus de nuit avec Louis. Une bonne soirée quoi. Ce mec c’était Mister W. Quelques temps plus tard je reprends contact avec lui et on commence à monter le projet ensemble. C’est là que je recrute Atégix avec nous, on se connaissait parce qu’on fréquentait la même assoc’ et on discutait de temps à autre de jeux vidéo et de musiques, mais de façon assez épisodique. Il me dit oui, il a envie de découvrir. Je passe le mot à Mister W, lui m’annonce qu’il va ramener quelqu’un, chic on est assez pour jouer. Je fais ma fiche de perso avec lui via Skype et roule ma poule.
On avait convenu de jouer un vendredi soir chez mes parents. Mister W arrive avec son pote vers 18h, le pote en question n’était autre que … Dwarfram que je rencontrais sur le moment. Até m’avait dit qu’il nous rejoignait plus tard dans la fin de journée, il était pris ailleurs. Pas de soucis en tant que tel. Le réel problème c’est que la personne qui lui a donné les instructions pour se rendre sur place c’était mon père. Et … mon père ne fait pas toujours très attention au fait que vous arrivez à capter ou non ce qu’il explique. Et cerise sur le gâteau Até n’avait pas de GPS. Ce que je ne savais pas. En attendant qu’il arrive, je passe en cuisine et prépare une généreuse portion de poulet au curry pour tout le monde, dans ma tête il est là dans quinze minutes. On mange, on passe au fromage, je les vois d’ailleurs qui reluque l’assiette qu’on a laissé spécialement de côté pour Até, le temps passe, passe et … passe. Et puis mon téléphone sonne, il se trouve que l’invité attendu est paumé. Je choppe une tablette et lui demande s’il voit un nom de rue pour que je puisse google map sa position et lui indiquer le chemin. Ce qu’il fait … et c’est une rue de l’autre côté de la ville ! En fait il avait dit rue alors que c’était un boulevard et ça changeait pas mal la donne. J’essaye de le guider comme je peux, par deux occasions il me rappelle et ne trouve pas. Quasi une heure passe et toujours pas moyen. Jusqu’au moment où il me rappelle, du désespoir dans la voix. Pour me dire un truc du genre “Écoute Gerru je crois vraiment que je vais pas y arriver, j’en peux plus et je commence à en avoir gros sur le système, faites ça sans moi je vais rentrer.”. Mais c’est pas ça qui va m’arrêter, non mais. Je prends donc les choses en main et lui demande de suivre mes instructions : se garer là où il peut, sortir de sa voiture, localiser un arrêt de transport en commun, lire son nom et m'appeler pour me le donner, on passe le prendre aussi vite que possible à ce moment-là. On est en décembre et je ne sais pas trop pourquoi, à peine il raccroche pour me dire qu’il va faire ça, je pars enfiler pompes et anorak, les autres m’emboîtent le pas, ce qui est fort sympa de leur part quand on y pense vu qu’on se connaissait à peine. Et on va au coin de ma rue faire le pied de grue sous les flocons, l’air un peu con quand on y pense. Et on y attend dix minutes le coup de fil d’Até, lequel est en fait à 300m de chez moi. On est allé le chercher aussi sec, on le ramène au chaud et on le pose devant l’assiette que j’avais insisté pour qu’on lui garde. Sans déconner j’ai jamais vu quelqu’un ressusciter comme ça. Chaque coup de fourchette qu’il donnait le faisait se redresser et se détendre avec un sourire qui renaissait sur sa figure. Inutile de dire que le poulet n’a pas fait long feu. Et c’est après ça qu’on a joué pour la première fois à Shadowrun. Ce fut une partie pas très longue vu qu’on avait perdu quasi deux heures en amont mais fun néanmoins. Mais rien que pour tout le prélude en amont elle reste fort dans nos cœurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire