samedi 17 août 2019

RPGaDAY 2019 #17 : Un


Un. Sérieusement quoi … S’il y a bien un truc qui veut tout et rien dire c’est bien ce mot là. En anglais je suis sûr que j’aurais placé une vanne sur Metallica juste pour la peine. Mais on est en France ma bonne dame donc pas de vannes sur cette bande de chevelus.

Honnêtement je pensais prendre un terme alternatif au départ, “Un” c’était vraiment trop vague, trop peu défini, foireux en somme. Et puis j’ai réfléchi seul, allongé dans mon lit alors que je n’arrivais pas à dormir, à répéter “un, un, un, un” en boucle et à essayer de pêcher un quelconque élément mental qui serait remonté plus que les autres à la surface. Ce qui m’est venu est une phrase toute conne “des comme ça, y’en a qu’un seul”. Pourquoi ? Aucune idée. Mais avec cette piste là en tête j’ai trouvé de quoi j’allais parler. Il y a un ennemi dans une de mes parties dont on peut dire honnêtement que des comme lui, y’en a qu’un seul. Dans le fond je sais que c’est essentiellement dû au scénario et à ses stats qui sont mal écrites mais le résultat a été unique donc c’est ça qui compte. Cet ennemi c’est … Le Machiniste. Non, pas Christian Bale, s’il vous plaît. C’était en 2017 si ma mémoire est bonne et je décide d’avoir une idée à la con : faire une partie commune avec TOUS mes joueurs. Soit six personnes autour de la table. Le tout pour jouer un one shot d’un scénario culte de Deadlands que Dwarfram n’avait pas pu faire et qui se retrouvait inclus dans la timeline de l’autre groupe que je gérais. Et évidement j’ai invité Até à venir, c’est là qu’il a joué son cultissime William Obvious. La partie commence donc et diverses choses se passe, notamment une semi noyade dans une fosse septique, un sort de pet, des lyncheurs, un chat-bite, une dent crachée dans un oeil, une tentative de séduction ratée et de la violence policière. Jusque-là tout se passe bien dirons-nous … jusqu’au moment où arrive le plat de résistance. Parce que ce n’est pas n’importe quel scénario qu’on joue, c’est le Night Train (dont on a parlé ici et ). Arrive donc le train en question et sa flopée de nosferatus affamés qui se déversent sur la ville. Le combat s’engage, assez moyennement il faut l’admettre. La faute aux joueurs qui se sont en gros contenté d’attaquer encore et encore même quand ils voyaient que ça ne servait pas à grand-chose, et au MJ qui était peut-être un tantinet psychorigide vis à vis de ça. Toujours est-il que Le Lobbyisé décide d’aller s’en prendre au wagon de la locomotive, quitte à se barrer à bord si ça sent trop le jambon, dans sa logique tout est bon pour survivre. Sauf qu’il y a quelqu’un à bord … Un grand gaillard à la peau grisâtre et au regard mort, la bouche suturée et l’air de ne plus trop être du monde des vivants. Ni une ni deux Le Lobbyisé lui balance un sort d’éclair magique dans la poire … et fait une quantité de dégâts absolument obscène. On a dépassé les 70 si ma mémoire est bonne, sachant qu’un membre d’humain normal en possède 30 … La tête du Machiniste mort-vivant explose comme une pastèque trop mûre … et il reste vivant.

Ouais, vous avez bien lu. C’est là que le scénario n’est pas super bien roulé. Parce que le machiniste en question n’est pas un mort-vivant ordinaire, c’est un zombi. Au sens haïtien du terme, donc cuisiné avec rituels et tout le cérémonial. La seule façon de le tuer est de lui faire regarder la mer ou de remplir sa bouche de sel puis de la recoudre. Sachant qu’il possède un score de force et de combat particulièrement barbare et qu’on est dans le Colorado, comment est-ce qu’un joueur normal est censé faire ça, je vous le demande ? Surtout qu’en plus maintenant il n’a même plus de tête ! J’avoue que je me suis creusé la tête sur la prochaine chose à faire. Heureusement Le Lobbyisé a coupé le nœud gordien pour moi en voulant faire sauter la locomotive entière. Ce qui aurait été une solution si jamais il avait réussi son jet de magie pour faire une grenade enchantée, et je ne parle même pas de son jet pour la lancer … Dégoûté il s’en va en courant. Et après quelques rounds supplémentaires de combat, Le Machiniste, désormais sans tête, sonne le rappel et les nosferatus quittent les lieux, chacun un casse-croûte goût humain sous le bras. Face à l’urgence, Dwarfram, Louis et Até bondissent à bord du train. Louis au niveau du tendeur entre la locomotive et le wagon à charbons, Dwarfram et Até dans le wagon de queue. Pendant ce temps Jess, Robert l’Affreux et Le Lobbyisé bondissent en selle. C’est à ce moment-là que la session a pris réellement son envol, entre Até et Dwarf qui se battaient à l’arme blanche sur le toit du train (à la base Até avait un fusil, qui lui a hélas échappé des mains sur un échec critique) tandis que Louis se cramponnait sur le tendeur, incapable de remonter (le jet d’agilité était pas évident) alors que Jess dégommait les bestioles accrochées au flanc du wagon. Ce fut épique et en musique. Et puis Louis arrive à remonter dans le wagon à charbon en même temps qu’Até et Dwarf comblent la distance. Et c’est là qu’ils ont dû affronter Le Machiniste sans tête. Je ne savais toujours pas trop quoi faire, donc je décris cette espèce de monstre plus ou moins intuable qui encaisse les balles et même le tir de fusil à pompes dans le buffet de Louis. Pareil pour la canne épée de Dwarf et le sabre de cavalerie d’Até. Mais bon, j’ai pas non plus envie qu’ils meurent bêtement, et quand Louis vide son deuxième revolver dans ses boyaux à bout portant, je me dis que je suis bien obligé de donner des résultats quoi. Je leur décris donc un gros trou au milieu de son ventre et sa colonne vertébrale qui casse … avant que la chose continue à se traîner à la force de ses bras. Até décide donc de prendre les choses en main et l’empale droit dans le cœur, ce qui a pour effet … d'énerver le mort sans tête qui commence à agripper la garde du sabre et se hisser à travers la lame pour essayer de bouffer William Obvious. Je tiens à dire que j’étais très fier de ma description, entre les doigts qui attrapent la lame et se coupent tout en saignant un fluide noir répugnant, les gargouillis qui sortent du cou sans tête et les jambes pendant internes … Até a flippé un gros coup, puis fait un jet de force et arrive à balancer cette horreur sous les roues du train. Et j’ai estimé que dépiauté en petits morceaux, même un zombie immortel pouvait mourir.

Et c’est ainsi que s’est achevé la carrière du Machiniste. Des comme ça y’en a qu’un, comme je disais en intro.

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