lundi 1 octobre 2018

RPGaDay2018 : #1 Qu'aimez vous dans les JDR ?

Gerru :

Il y a quelques années de ça je pense que ma réponse aurait été différente. J’aurais sans doute dit que c’était “l’occasion d’être soi-même”, de “s’ouvrir vers d’autres mondes” ou un truc d’adolescente du genre. Si c’était le cas je serai au fond de moi un type chauve et tatoué qui latte des mecs à coups de rangers dans les groseilles en fumant à la chaîne. Ceux qui me connaissent savent que c’est assez loin de ma personnalité. Les autres mondes à la rigueur ça reste encore là, mais c’est le principe même d’une fiction et absolument pas exclusif au JDR. Après deux ans complet de Deadlands je crois que ce j’aime vraiment dans le loisir du JDR … c’est tout simplement le fun que ça représente. Un fun qui passe par plusieurs choses : tout d’abord l’aspect social qui réunit les gens. J’adore toujours ce moment où on se réunit, chacun arrive au compte-goutte en début d’aprèm et on fait tourner la cafetière en parlant affalé sur un canapé avant seulement ensuite de se mettre à jouer, à parler de tout et de rien. Pareil quand on s'interrompt pour aller manger et que le blabla continue quand on va à la pizzeria du coin ou que je m’affaire aux fourneaux (le poulet-curry de Gerru a sa petite réputation croyez-moi), ça vanne, ça parle, ça rigole, c’est ça qu’est bon, avec le JDR comme vecteur de réunion. L’autre chose que j’aime toujours c’est l’imprévisibilité qu’offre la structure libre du JDR. Car si l’histoire a une destination et des marqueurs de progression, au final son déroulement dépend uniquement des joueurs sur lesquels je n’ai aucun contrôle. Et c’est ce qui donne tout le sel de la chose tant les solutions sont parfois n’importe quoi et/ou créatives. On a quand même vu des chinois voler, des frigos pris dans la tourmente et j’en oublie. Ça vaut tout l’or du monde ça.

Atégix :

Ce que j’aime dans les JDR, c’est cette faculté qu’il a de nous faire rentrer dans un monde vivant avec notre imagination comme seule limite. Ça peut sembler paradoxal, puisque les JDR sont en général régis par des limites bien définies par les règles qu’ils énoncent. Mais ces limites ne sont pas aussi restrictives que pourrait l’être un mur invisible ou un monde scripté dans un jeu vidéo, où les PNJ attendent comme des cons que vous venez leur parler.

Dans un JDR, tout peut prendre vie, et votre personnage peut venir de n’importe où et/ou agir n’importe comment, il peut avoir une véritable évolution, aussi bien dans ses stats que dans l’échelle sociale. Le monde aussi peut évoluer en fonction de vos actions ou de tel scénar que vous avez joué ou fait jouer et également en fonction de son dénouement. Quelques jeux (vidéo ou autres) ont déjà exploré ces pistes, mais à ma connaissance je n’ai jamais vu ces notions autant transcendées de la sorte dans un JDR.

D’autre part, il y a aussi ce rendez-vous entre potes. Des gens qu’on ne voit pas toujours souvent, mais qu’on retrouve avec plaisir à chaque nouvelle session, avec qui on est sûr de jouer sérieusement, sans se prendre au sérieux, et avec qui on prend le temps de parler quand la session est en pause/finie. Ça crée des liens, et c’est vraiment cool.

Le JDR peut aussi servir à expérimenter des choses, aussi bien du côté MJ que joueur. L’occasion pour un MJ de faire un cross-over ou de tester une forme différente d’aventure, et pour les PJ de jouer des persos qui peuvent être totalement différents, quitte à en jouer un aux antipodes de leur fantasme PJesque. C’est comme ça que je vois le JDR : un monde vivant bourré de concepts à exploiter qui fédère les gens.


1 commentaire:

  1. Je rejoins mes deux compère : Le JDR est une interaction 100% sociale, et revoir ses camarades, parler de tout et de rien, débattre et simplement échanger fait grandement partie du plaisir. C'est pour cela que je pense qu'une partie entre pote et entre inconnus (dans un club par exemple) n'a pas la même ambiance. Après, il ne faut pas trop déborder sur le jeu en lui même, et je ne compte plus le nombre de rappel à l'ordre de Gerru suite à une de mes énièmes digressions.
    Toujours dans l'aspect social, je pense que ce que j'aime dans un jdr, c'est pas tant griller des gobelins par dizaines, que de voir mon personnage interagir avec ceux des autres, voir une dynamique s'installer entre eux. C'est pour moi une grande source de fun.

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