Gerru :
On m’en a fait deux que je garde précieusement, probablement
parce que les deux ont eu lieu le même jour. C’était pour mon premier
mastering. On finit la partie, tout le monde range ses affaires, remet ses
pompes, on échange des poignées de main et puis ils partent. Mine de rien je
suis un peu crevé d’avoir mené tout ça et je souffle un gros coup, en remontant
vers ma chambre pour y poser manuels et bourse de dés, je croise ma mère qui me
demande si c’est fini, je lui réponds que oui et que c’était cool. Et là elle
m’a dit un truc qui a eu un sacré écho “je
t’ai entendu faire. On aurait dit ton père, la même façon de raconter et
d’animer le truc”. Il faut savoir quelque chose pour comprendre la portée
de cette remarque : je connais le JDR grâce à mon paternel. C’est un vieux
routier du loisir, j’ai épluché ses vieux bouquins quand j’étais jeune (Donjons & Dragons, première
édition je l’ai poncé quand j’étais en sixième) et je pense pas que j’aurais
l’intérêt et la culture que j’ai sans lui. Il a lâché le loisir y’a longtemps,
mais encore aujourd’hui il arrive qu’il me sorte quelques anecdotes
croustillantes ici et là (dont une impliquant de la bière, un entonnoir maudit
et une prière au milieu de la route) et je me suis juré de, un jour, ouvrir
toutes ses archives de jeux et voir un peu ce qu’il a écrit et produit à son
époque. Grosso modo me dire ça c’est un peu comme m’amener au même niveau qu’un
de mes “modèles” à défaut de meilleur terme. Je vous avoue que je me sentais
pas du tout à l’aise de lancer le truc, mort de trouille comme je l’avais déjà
évoqué, et là d’un coup je me suis senti légitime à faire ce que je faisais.
Le second a eu lieu dix minutes après, je me pose sur mon
ordinateur et savoure un moment de détente bien mérité, et d’un coup message
Skype. Si cette connerie de logiciel n’effaçait pas les vieux trucs je vous
aurais fait une capture d’écran. Au lieu de ça je vais devoir raconter. Avant
Deadlands et Shadowrun que je pratiquais côte à côte à l’époque, on avait eu un
moment Pathfinder (que j’ai évoqué ici) avec les camarades Louis et Telos sous
la houlette de quelqu’un que nous appellerons … Jules. Parce que. C’était une
partie sympa, je voudrais pas qu’on croit le contraire, t’façon j’en ai déjà
parlé en bien. Le gros souci qu’on a affronté c’est qu’on butait souvent à ne
pas trouver les divers clefs de l’intrigue. Soit par notre faute soit parce
que, un peu comme moi des fois paraît-il, la logique de Jules devait nous
échapper. Ce qui a amené à pas mal d’aller retours pas ultra utiles et tout
autant de piétinement parfois assez frustrants. Je reviens donc dans le présent
du moment, qui est un passé plus proche. Le message vient de Louis lequel me
dit, si ma mémoire est bonne, “Vraiment, j’ai adoré. C’était mieux qu’avec
Jules, là on avançait et y’avait pas de temps morts à revenir aux mêmes
endroits”. Que dire de plus face à ça ? Les deux dans la même journée.
Atégix :
“La vie du gang aurait été particulièrement galère sans Jesus”. C’est un constat qui a commencé à émerger depuis que Dwarframe a rejoint les rangs du gang, et qui n’a eu de cesse de gagner en pertinence jusqu’à maintenant. Promis, un de ces quatrs, vous aurez la biographie de Jesus, et croyez-moi vous aurez la totale. Pour l’instant, retenez que c’est la machine de destruction du groupe, avec un arsenal gonflé à bloc et des stats taillées pour quasi-toutes les situations de combat. Et il faut dire que le combo stats-arsenal a sauvé le gang et divers gens innocents à de maintes reprises à grand coups de fusil ou de dynamites. Mais Jesus n’est pas qu’une brute qui fait tout sauter, c’est aussi un radar vivant avec 3D12 minimum pour les jets de perception qu’on est bien contents d’avoir quand on tombe sur une embuscade ou quand on doit suivre quelqu’un/chose. Bien sûr, Gibbers et Clifford ont largement les moyens de se défendre, après tout, ils ont également un bodycount. Néanmoins, il y a cette espèce de confiance envers mon perso qui fait que tout le monde est chaud pour aller se friter quand tout part en couille, car si on serait pris en embuscade, on le saurait, et s’il y a quelque chose de gros à buter, on a tout ce qu’il faut. A l’inverse, lorsque Jesus était KO sur le quai de gare et qu’il se faisait encore déchiqueter, tout le groupe s’est mis à paniquer, un peu comme si la condition de victoire était réduite à néant. Aujourd’hui, mon perso est devenu chef de guerre un peu malgré lui, et notre groupe avance comme un seul homme vers le dénouement de cette campagne (et si on pouvait buter le con qui a déchiqueté Jesus, ce serait encore mieux).
Maintenant, pour vous faire une confidence, des compliments en dehors du fait que mes persos soient des brutasses, je n’en ai pas eu beaucoup, ou même quasiment pas. C’est un gros avertissement que je me colle à moi-même, parce que dans mon groupe on parle de Jesus tout le temps, mais jamais d’Ategix, comme si mon perso était une machine à stats avant d’être une personnalité. Il y a donc 2 hypothèses : le reste du groupe convoite mon perso, donc m’estime indigne de le contrôler, ou je ne fais pas assez de RP/bonnes décisions avec.
Dans tous les cas, va falloir que je bouge mon cul. Je n’ai pas envie de me faire passer pour un boulet auprès de tout le monde.
Maintenant, pour vous faire une confidence, des compliments en dehors du fait que mes persos soient des brutasses, je n’en ai pas eu beaucoup, ou même quasiment pas. C’est un gros avertissement que je me colle à moi-même, parce que dans mon groupe on parle de Jesus tout le temps, mais jamais d’Ategix, comme si mon perso était une machine à stats avant d’être une personnalité. Il y a donc 2 hypothèses : le reste du groupe convoite mon perso, donc m’estime indigne de le contrôler, ou je ne fais pas assez de RP/bonnes décisions avec.
Dans tous les cas, va falloir que je bouge mon cul. Je n’ai pas envie de me faire passer pour un boulet auprès de tout le monde.
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